Justice, Paix, Intégrité<br /> de la Création
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La portée de la pensée de Don Sturzo aujourd'hui

Newark - Inspirato da In Terris 27.01.2019 Redazione Jpic-jp.org Traduit par: Jpic-jp.org

« Je n'ai rien, je ne possède rien, je ne veux rien, je me suis battu toute ma vie pour une liberté politique complète, mais responsable. A la perte de la liberté économique, vers laquelle nous nous dirigeons en Italie, il s'ensuivra la perte de la liberté politique, même si la manière d'élire un parlement de façade restera. Ce parlement continuera, jour après jour, dans son abdication face à la bureaucratie, aux syndicats et aux entités économiques, qui formeront la structure d'un nouvel État plus ou moins bolchéviste. Que Dieu veuille rendre nulle ma prophétie ». (Don Luigi Sturzo, 4 octobre 1951)

Pourquoi, 100 ans après son Appello ai Liberi e Forti du 18 janvier 1919, cette référence à un chrétien, un prêtre, un homme politique d'Italie, devrait-elle encore avoir de l’importance pour aujourd’hui ou demain ?

Nous sommes en train de parler de Don Luigi Sturzo, car il exprime le besoin de sens, à une époque de grandes pertes, où dominent de grandes craintes, justifiées ou injustifiées, et une grande absence de pensées.

L'étude des personnages nous fait découvrir parfois de vrais Maîtres, non seulement du passé, mais aussi pour le présent et l'avenir.

Don Luigi Sturzo était, et reste un Maître en éthique politique pour quiconque veut « servir la politique et non pas se servir d'elle », comme il disait souvent.

Don Sturzo était un philosophe, un sociologue, un économiste profond, un administrateur public, bref l'un des hommes politiques les plus importants du XXe siècle italien.

Néanmoins, Don Sturzo resta, toujours et avant tout, un prêtre tout entier et radical, dédié à Jésus-Christ et rigoureusement fidèle à l'Église, même lorsqu’elle le faisait souffrir.

Luigi Sturzo (26 novembre 1871 - 8 août 1959) était en fait un prêtre catholique italien. Il était connu de son vivant comme un « socialiste clérical » et est considéré comme l'un des pères de la plate-forme démocratique chrétienne.

À partir de 1919, il fut le promoteur du Partito Popolare Italiano. Avec la montée du fascisme italien en 1924, il fut contraint de s'exiler. En exil, à Londres et plus tard à New York, il publia plus de 400 articles (rassemblés après sa mort sous le titre Miscellanea Londinese) où il critiquait le fascisme et, plus tard, les démocrates-chrétiens de l'après-guerre.

En 1951, il fonde l'Institut Luigi Sturzo et, dans sa ville sicilienne de Caltagirone, il organise et forme des catholiques engagés, dans le cadre de nombreux projets culturels et politiques, coopératives rurales et bancaires, écoles et journaux.

Il voulait que ses concitoyens comprennent que la cité n'est pas la propriété privée de quelques notables, mais qu'elle doit être un bien commun, ainsi qu’un acteur du développement, un pilier de la vie civile. Grâce à ses initiatives, il fut reconnu comme leader national. Même aujourd'hui, après 100 ans de son Appello ai Liberi e Forti (Un appel aux gens libres et forts du18 janvier 1919), son enseignement se donne encore dans de nombreuses régions d'Italie.

L'engagement social et politique de Sturzo tient ses racines dans l'encyclique Rerum Novarum, de 1891. Rerum Novarum redéfini et remet au centre avec une grande clarté, la dignité et la liberté de la personne. Pour préserver cela, il existe des sociétés intermédiaires qui n'ont pas leur source dans l'État, car elles sont les cellules primordiales de la société : la famille et la municipalité.

La société croît progressivement selon le principe de subsidiarité envers « les organismes d'État ».

Pour lui, la cité n'est donc pas seulement un organe administratif, mais une cellule politique, une communauté que les services municipaux doivent servir. La communauté, la municipalité, ne dérive pas de l'État, mais a sa propre force originelle, son autonomie, sa sphère de liberté et d'énergie.

À Caltagirone, Don Sturzo était « pro Sindaco » (car en tant que prêtre, il ne pouvait pas être maire), ce qui signifiait « maire suppléant » de 1905 à 1920. Pendant ce laps de temps il fut engagé au service extraordinaire de sa ville.

Don Sturzo, très réaliste, a ressenti le besoin de créer un réseau de contacts car il pensait et savait, qu'en restant seul, on est vite vaincu et on ne va nulle part. Il a donc construit un réseau de « complicité » avec d’autres jeunes prêtres de son âge, mais pas seulement avec eux. Il a ouvert et s’est éloignés des cercles catholiques pour créer des rapports avec les socialistes.

En suivant la pensée de Don Sturzo, nous pouvons comprendre ce que dit le pape Paul VI : La politique est, ou devrait être, la plus grande forme d’amour chrétien et, bien sûr, nous pouvons ajouter, la plus grande forme d'une authentique plaidoirie.

Voir : L’attualità di don Sturzo  par Antonino Giannone, professeur et vice-president de Alef (Association Liberi e Forti) Voir aussi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Luigi_Sturzo  

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Les commentaires de nos lecteurs (1)

Eugenio Grisanti 03.03.2019 E’vero:la lezione di don Sturzo ancor oggi ,s cento anni dalla fondazione del partito popolare e dall’impegno del cattolici in politica,è più attuale che mai. Il suo lascito forse in modo sintetico e forse superficiale può compendisrso nel modo seguente: non solo pensiero non solo azione ma anche e soprattutto testimonianza personale nel quotidiano edificare il bene comune al cui servizio il politico deve porsi ed esporsi nella costruzione dello Stato come casa a cui tutti sono chiamati a partecipare con spirito di solidarietà e di reciproca appartenenza