CJNM - Vol.3. No.2 - News
A LA ÚNE »

Les fantômes sont de retour

On l'a appelée Opération Condor, du nom du grand oiseau qui symbolise le prédateur du ciel qui s’élève dans les Andes. Ce n’était pas un nom choisi au hasard. C'était en fait « un pas vers la ' défense du continent contre le communisme ', accéléré par la victoire de la révolution de Castro en 1959. L'année suivante, Theodore F. Bogart, commandant suprême des US Southern Army, a invité les collègues d'Amérique latine à une ' réunion amicale ' dans sa base située dans la Zone du Canal pour discuter de questions d'intérêt commun. Le résultat fut une Conférence annuelle des Armées de l'Amérique (CAA), qui a eu lieu d'abord à Fort Amador au Panama en 1964, et fut transférée ensuite à West Point : West Point sera ainsi le lieu de ces rencontres secrètes symptomatiques de la paranoïa de la guerre froide et deviendra le cœur de la future Opération Condor; en effet, depuis 1965, ces réunions ont eu lieu tous les deux ans ». (Voir, La justice française condamne les accusés jugés pour la disparition de Français au Chili). Cinquante ans se sont écoulés depuis, mais ses fantômes reviennent en force. En Février neuf accusés seront jugés dans les tribunaux italiens pour « trente hommes et femmes, d'origine italienne, engloutis dans le trou noir de l'enlèvement, de la torture, des exécutions sommaires souvent réalisées dans les vols secrets au-dessus de l'océan Atlantique d'où les prisonniers étaient jetés dans le vide, une fois étourdis par des sédatifs ». Pour en savoir plus... Opération Condor : Cauchemar de l'Amérique Latine
 
UNE BONNE NOUVELLE »

Doña Maxima Atalaya retourne vivre sur sa terre

La Señora Chaupe est un symbole simple mais extraordinaire de l'opposition au Pérou contre l'avancée de l'entreprise minière et de son idéologie, l'extractivisme développementaliste. Les juges lui ont donné raison contre la puissante société minière Yanacocha, qui avait fait brûler sa maison. Yanacocha Gold Mine n'a pas ménagé ressources et énergie pour prendre possession de la parcelle de terre sur laquelle vit la famille Chaupe. Au milieu de 5 700 hectares appartenant à la mine, plutôt qu'un obstacle physique, ce lambeau de terre reste un symbole pour ceux qui, en Amérique latine, résistent à plier les genoux devant les catastrophes que l'extractivisme en plein air cause dans des dizaines de lieux. Quoique condamnée en première instance, Doña Maxima, avec le soutien d'amis et de presque 120 000 signatures recueillies à travers le monde, a fait un recours devant la Cour d'appel de Cajamarca, où un petit groupe de juges a démontré ne pas craindre la pression des puissants; ainsi la famille Chaupe est retournée vivre sur la terre qui est la sienne depuis 1994. Lire l’article… Les juges de la Cour d'appel de Cajamarca donnent la victoire à Doña Maxima
 
LA PIRE DES NOUVELLES »

Les 10 guerres armées de 2015

L'année 2015 a commencé en faisant face à de nouvelles guerres militaires qui s'ajoutent à celles commencées il y a des décennies et pas encore terminées. Certains conflits à caractère religieux ou ethnique ne sont pas vraiment ce qu'ils semblent être car au fond ils ne sont motivés que par des idéologies extrémistes ou par les intérêts pour les ressources naturelles. Entendre parler des guerres dans le monde ne nous surprend plus, tellement elles semblent faire partie du paysage quotidien, mais est-ce juste? Pour en savoir plus. Voir ici un résumé des 10 guerres en cours dans le monde. . . . en anglais
 
Célébrer!   Passer à l’action!

6 février, Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations sexuelles féminines

Les mutilations sexuelles féminines (MSF) recouvrent toutes les interventions incluant l'ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre lésion des organes génitaux féminins qui est pratiquée pour des raisons non médicales. Les MSF sont considérées internationalement comme une violation des droits des jeunes filles et des femmes. Plus de 125 millions de jeunes filles et de femmes en 29 pays d'Afrique et du Moyen-Orient ont été victimes de mutilations sexuelles. Si la tendance actuelle se confirme, quelques autres 86 millions de jeunes filles à travers le monde risquent de subir de ces mutilations sexuelles d'ici à 2030. Les MSF sont pratiquées le plus souvent sur des jeunes filles entre la naissance et l'âge de 15 ans. Les MSF peuvent provoquer de graves hémorragies et des problèmes urinaires, et par la suite des kystes, des infections, la stérilité, des complications lors de l'accouchement, et accroître le risque de décès du nouveau-né. Le 20 décembre 2012, les Nations Unies (résolution 67/146) ont appelé les Etats et à la société civile à saisir l’occasion de cette Journée pour intensifier les campagnes de sensibilisation et prendre des mesures concrètes contre les MSF. Pour en savoir plus, voir . . . .
 

«Ils disent: Paix, paix, quand il n'y a pas de paix»

(Jérémie 6, 14). « Tout le monde parle de paix et du processus de paix au Moyen-Orient. La réalité est l'occupation israélienne des territoires palestiniens avec tout ce qui s'en suit » (Appel Kairos, Palestine, 2009). Les chrétiens et les évêques de la Palestine demandent depuis longtemps que l'Etat de Palestine soit reconnu comme l’est celui d'Israël. « Tant que nous ne voyons pas un morceau de tissu avec les couleurs de la Palestine flottant sur nos toits, il n'y aura pas non plus de paix pour Israël. Le peuple palestinien est un peuple comme les autres ; il a le droit de vivre en paix, d'avoir des maisons, une capitale, un passeport, ses timbres, et de battre sa monnaie » (Fouad Twal, patriarche de Jérusalem). La fragmentation du territoire liée aux Accords d'Oslo, la structure économique et celle de la police, la diaspora palestinienne, les citoyens arabes d'Israël (les Palestiniens de 1948), ne rendent pas du tout facile l'existence de deux Etats, mais il est temps de faire un pas en avant. Signez la pétition, Que l’Italie, reconnaisse l'Etat de Palestine, maintenant !
     
Temps pour penser.   Temps pour sourire.

Qu'est-ce-que le fracking?

Le mot anglais fracking signifie « fracturation » et c'est la technique pour extraire le pétrole, et surtout le gaz, non pas par des tuyaux métalliques, mais par l'injection des liquides sous haute pression depuis la surface en profondeur (jusqu'à 4 km dans le cas du gaz de schiste, celui avec forte présence d’argile). Utilisée depuis 1947 dans les réserves classiques de pétrole, cette technique a été développée dans les années '80 car elle permet le creusage en horizontal et rend accessibles des ressources aux coûts inaccessibles ou exorbitants autrement. Injecté à haute pression à partir de la surface, le liquide « fracture » aussi en direction horizontale (en forme de L), les couches de calcaire, de grès ou d'argile pour obtenir la sortie du pétrole ou du gaz. A cette fin, le liquide nécessite un degré correct de viscosité qu'on obtient en mélangeant l'eau avec des produits chimiques. Lorsque les hydrocarbures sont enfermés dans des matrices rocheuses, on doit utiliser un cocktail de produits chimiques supplémentaires, qui, par leur nature, sont cancérigènes et hautement toxiques. En perçant la barrière rocheuse, le liquide se répand aussi dans les couches aquifères ou s'évapore sans qu'il soit possible de le contrôler. Cette technique a permis aux États-Unis d'obtenir l'autosuffisance énergétique, cependant, la société civile américaine lui est de plus en plus opposée : dans les zones où le fracking a été utilisé pendant 20 ans, se manifestent aujourd'hui de nombreuses maladies cancéreuses. Cette technique entre aussi dans la récente lutte sur les prix du pétrole: le faible coût actuel du baril rend le fracking insoutenable. Pour en savoir plus . . . .
 

Ils marchent ! Ne les arrêtez pas, SVP !

Grille des salaires: Soldat, 1 400 € pour mourir; Agent de police : 1 600 € pour risquer sa vie; Pompier professionnel : 1 800 € pour sauver des vies; Instituteur : 1 600 € pour préparer à la vie; Médecin : 5 000 € pour nous maintenir en vie; Sénateur : 19 000 € pour profiter de la vie; Ministre : 30 000 € pour nous pourrir la vie ! Enfin, ceux qui font le plus pour nous …touchent le moins. Mais c'est de la démagogie facile... et se donner bonne conscience ! Après tout, ces politiques ont été mis au pouvoir par qui ? Par des électeurs comme vous et moi! Qu'attendons-nous pour être des citoyens actifs et un peu responsables de la marche du monde ? Si tous les politiques sont fainéants et pourris, il faut tous les supprimer et les remplacer par qui ? Sans doute par de bons (!) dictateurs....! Tiens! Au fait, en 2015, on célèbre la fin de la 2ème Guerre Mondiale et la chute d'une dictature qui nous a rendus ... très heureux pendant cinq ans ! Arrêtons de râler dans le canapé et retroussons un peu nos manches concrètement : tant d'associations, tant d'actions altruistes ont besoin plus de bras que de paroles. Pour voir les images, cliquez ici et profitez-en . . .
     
A voir.   Ressources.

«Développement dans la Justice»

L'inégalité est désormais si élevée qu'une couturière gagne moins en un an que ce que la famille Walton gagne en une seconde. Le changement climatique va forcer 50 millions de personnes à migrer du seul Bangladesh. La crise mondiale de l'inégalité et le climat sont causés par l'économie mondiale. Ensemble ils menacent l'avenir de l'humanité. Il est temps de passer à un nouveau modèle, le modèle du Développement dans la Justice. Cette vidéo explique le concept du modèle du développement dans la Justice, les changements que la société civile mondiale du Sud revendique et pourquoi nous avons besoin de ce nouveau modèle pour nous attaquer à la double crise de l'inégalité et de l'effondrement environnemental. Pour en savoir plus sur les statistiques utilisées dans la vidéo, ou faire la traduction dans une autre langue, écrire à leanne@apwld.org. Pour voir la vidéo . . .
 

Les échecs de la Banque mondiale

En Haïti, un projet de loi qu'on a commencé à écrire en 2013, avec l'assistance technique de la Banque mondiale, pourrait entrer en vigueur par décret cette année en détournant le processus démocratique. Ce projet donnerait libre cours à l'exploitation de l'or et d'autres minéraux dans ce pays. Oxfam, une organisation qui s'attache aux problèmes de la pauvreté, la faim et l'injustice, a averti que si l'extraction peut bien augmenter la croissance économique d'Haïti, elle peut aussi coûter plus cher que la valeur même de cette croissance si on permet que les impacts de cette exploitation minière dégradent la santé des personnes et des ressources naturelles. Au XIXe siècle, plusieurs sociétés étrangères ont exploité l'or en Haïti et cela a été décrit comme une « expérience négative, voire catastrophique », (Une ONG d’Haïti dénonce la loi des mines soutenue par la Banque Mondiale). Lire Haïti : un modèle de développement anti-paysan. Pour en savoir plus . . .
     
Témoignage.

Équité et réciprocité

Cette Newsletter s'intéresse directement à JPIC (Justice, Paix et Intégrité de la Création) et ne traite pas d'autres questions, même si elles sont très importantes. Cependant, ce qui s'est passé à Charlie Hebdo le 7 Janvier et le fleuve de mots qui s'en est suivi, touchent au cœur la justice et la paix, car ils en mettent en jeu deux bases essentielles : l'équité et la réciprocité. Les gens manifestaient contre le terrorisme à Paris tandis que des groupes militants et des armées régulières massacraient au Nigeria, au Pakistan, en Syrie, en Irak et les terroristes de Boko Haram continuaient de tuer. >Une femme voilée protège son enfant en l'embrassant et supplie un bombardier qui passe au-dessus de sa tête : “ Je suis Charlie ”. Mais cette fois-ci, la réaction internationale est non signifiante. Pourquoi ne nous identifions-nous pas à ces morts ? L'impartialité doit s'accompagner de la réciprocité. La liberté religieuse et la liberté d'expression vont de pair. Peut-on par hasard légitimer un discours de haine ? Crier des épithètes stéréotypées ou bigotes aux gens de couleur, de culture ou de religion différente, n'est pas seulement du racisme, c'est profondément erroné. Bien sûr, si elle ne mord pas l'ironie n'est pas satirique, mais la satire réduite à l'insulte n'est pas de l'ironie, c'est un crime. Même lorsqu'elle est fine et intelligente, elle peut être satire pour un occidental et être ressentie par d'autres cultures et d'autres sensibilités seulement comme offense, insulte, expression de haine. Et cela même si « C'est un signe de force savoir rire de certains aspects de l'institution à laquelle nous appartenons, car c'est une façon de dire que ce qui a du poids pour nous est au-delà des formes toujours transitoires et imparfaites. L'humour dans la foi est un bon antidote au fanatisme et à un esprit de sérieux qui a tendance à prendre tout à la lettre ». Pour lire tout l'article . . .
     
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