Vol. 8 - N° 5

Jpic Nouvelles du Blog de Jean Paul ? Vol. 8 - N 5

A LA ÙNE

Le silence de Dieu guérit l'avenir

Pourquoi le Seigneur semble-t-il silencieux ? Pourquoi le Tout-Puissant ne se manifeste-t-il pas avec l'éclat de sa toute-puissance ? Pourquoi son apparente indifférence face à la tragédie de nos vies ? Est-il vrai qu'Il se soucie de nous ? Sommes-nous importants pour lui ? (Lecture libre des mots de Carlo Maria Martini tirés de Message pour l'année 1996-1997).

Il n'est pas étonnant que les croyants se posent ces questions dans des moments de tragédie comme celui-ci : elles sont dans le cœur et troublent la foi, elles font penser et mettent en recherche. Pourtant, Dieu est de notre côté et participe à la douleur pour le mal qui dévaste la terre. Ce n'est pas un spectateur désintéressé ou un juge froid et distant.

Dieu souffre pour nous et avec nous, pour notre solitude, notre incapacité à aimer et à résoudre les problèmes. La souffrance divine n'est pas incompatible avec Dieu : c'est la souffrance de l'amour qui prend en charge, la compassion active et libre, fruit d'une gratuité sans limites. Dans le chemin de la vie, à la lumière de l'Évangile, le Dieu de Jésus-Christ nous apparaît comme le Dieu capable de tendresse et de pitié au point de souffrir avec le monde et pour les péchés du monde.

Un Dieu qui ne renie jamais ses enfants. Un Dieu humble, qui manifeste sa toute-puissance et sa liberté précisément dans son apparente faiblesse face au mal. Un Dieu qui, par amour, accepte de supporter le poids du péché et de la douleur que le péché introduit dans le monde. Dans la mort de Jésus sur la croix, Dieu nous dit combien de bien peut résulter du mal, combien de vie de la mort.

La contradiction n'est pas en Dieu, mais dans notre permanent désir d'être satisfait par tout et par tout le monde, à commencer par Dieu. Peut-être devrions-nous comprendre que le mystère d'un Dieu mort et ressuscité est le centre de l'Évangile, de notre foi, et la clé de l'existence humaine ! Continuer la lecture

LA BONNE NOUVELLE

« Nous exigeons que tombent les égoïsmes nationaux »

Dans une tribune au « Monde », un collectif d’écrivaines et d’universitaires européennes, parmi lesquelles Annie Ernaux, Elena Ferrante, Julia Kristeva ou Cristina Comencini, appellent les gouvernements à la solidarité et au respect des valeurs communes du continent lors de la reconstruction qui suivra nécessairement la pandémie de Covid-19.

Collectif d'écrivains et universitaire, 10 avril 2020 Le Monde

Ici l’appel: « Nous exigeons que tombent les égoïsmes nationaux »

Depuis les maisons où nous sommes confinées, depuis ces maisons qui ont été pendant des siècles nos espaces de vie et de soins, ces maisons dans lesquelles nous revenons aujourd’hui après le travail pour nous occuper de nos familles, depuis ces maisons nous écrivons aux gouvernements et aux gouvernants de l’Europe.

Nous ne demandons pas, nous exigeons, face à cette tragédie qu’est la pandémie de Covid-19 qui nous frappe tous, que tombent les égoïsmes nationaux, que l’Europe se montre unie, solidaire et responsable. Les femmes ont toujours montré une grande force pour réagir et tenir ensemble les familles, les nourrir et les soigner. Elles l’ont montré lors de la dernière guerre mondiale, elles le montrent aujourd’hui, avec les hommes, pour affronter la pandémie : elles sont en effet engagées en masse dans les activités actuellement autorisées.

Contrairement à l’après-guerre, cette fois-ci les femmes sont là. Nous sommes à parité, nous voulons que la reconstruction se fasse selon les exigences et les valeurs inscrites dans notre histoire, dans nos expériences trop longtemps négligées. L’épidémie a remis au centre de nos vies les corps des personnes, la famille, les relations, la solitude, la santé, le rapport entre les générations, entre l’économie et l’humain. Si l’Europe réussit à faire face à ce choc, ce sera parce que ces valeurs, qui étaient principalement attribuées à la sphère « privée », deviennent ces jours-ci des valeurs publiques. Elles combattent la propagation de la maladie, elles sont – on l’espère – en train de gagner.

L’Europe doit se refonder sur ces valeurs, sur la force et les compétences des femmes, elle doit donner vie à un grand projet commun qui tienne compte de ces priorités. Dans les maisons, les femmes, séparées entre elles, sont unies dans cette volonté commune.

Signataires : Ursula Apitzsch, politologue et sociologue, université de Francfort, Cornelia Goethe Centrum ; Bojana Bratic, traductrice, Serbie ; Cristina Comencini, écrivaine et réalisatrice, Italie ; Marcella Diemoz, physicienne, Institut national de physique nucléaire, Italie ; Dubravka Duric, poétesse et chercheuse, Serbie ; Annie Ernaux, écrivaine, France ; Elena Ferrante, écrivaine, Italie ; Ute Gerhard, sociologue, université de Francfort ; Lena Inowlocki, sociologue, université de Francfort ; Julia Kristeva, linguiste, psychanalyste, philosophe et écrivaine, France ; Dacia Maraini, écrivaine, Italie ; Gertrude Moser-Wagner, artiste, Autriche ; Laura Pugno, écrivaine, Italie ; Annalisa Rosselli, économiste, Académie des Lyncéens, Italie.

Voir l'appel à sa source et lire aussi Coronavirus : « Le surgissement des travailleurs invisibles » et aussi « Celles qui se salissent les mains pour les autres »

LA MAUVAISE NOUVELLE

Vivre dans la rue n'est pas de la quarantaine

L’ONG auprès de l'ONU Groupe de Travail pour les Sans-abris (WGEH en son sigle anglais), tout en remerciant l'ONU, en particulier la Commission du développement social de l'ECOSOC pour son attention donnée  récemment aux sans-abris dans le monde, exprime sa gratitude aussi à tous les États membres de l'ONU qui ont déjà inclus les sans-abris dans leurs efforts pour faire face au COVID-19. Dans le même temps, elle plaide pour « une réponse robuste et sérieuse aux  croisements entre le sans-abrisme et le COVID-19 » pour garantir que « personne ne soit laissé pour compte », tout en faisant avancer la réalisation de l'Agenda 2030 pour le Développement durable.

Le Groupe de Travail pour les Sans-abris (WGEH) est conscient que les personnes sans abri sont dangereusement vulnérables à la pandémie de COVID-19. Le coronavirus a des conséquences potentiellement dévastatrices pour ceux qui vivent dans la rue ou dans des abris de fortune bondés, où ils ne peuvent pas se mettre en quarantaine, se laver les mains ni se protéger comme nous avons tous été pressés de le faire.

Comme l'a souligné Leilani Farha, Rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à un logement convenable, « Le logement est devenu la ligne de front de la défense contre le coronavirus. La maison a rarement été plus qu'aujourd'hui une affaire de vie ou de mort ». Comment s'abriter en plein air, maintenir la distance, se laver les mains, porter des masques ou des gants, s'isoler ou se mettre en quarantaine, quand on n'a pas de maison et peu d'autres ressources ? Nous devons néanmoins reconnaître que ceux qui dorment dans les rues font partie de nos communautés et que notre sécurité et notre bonne santé sont à la mesure de celles de nos voisins les plus vulnérables. Continuer à lire

CELEBRER !

Pour en garder la mémoire

El día de los muertos (Le jour des défunts) est généralement célébré en novembre, mais en ces jours de pandémie, c'est une réalité quotidienne. Cette vidéo, courte et muette, conçue pour célébrer ce jour, tisse la mémoire des morts avec le geste typique et universel de fleurs sur la tombe, avec l'affichage de crânes et de squelettes, des jeux enfantins et des bonbons spéciaux, des danses et de la musique ésotérique qui sont la coutume des pays d'Amérique latine. S’y ajoute la certitude des cultures africaines et de ceux qui croient que les morts continuent d'être présents dans la vie des vivants : il suffit de pouvoir en saisir les signes. Il est triste le souvenir de nombreux êtres chers que le Covid 19 a arraché à la vie avec de nombreuses autres maladies qui, en cette période d'urgence, font payer le prix de la négligence. Mais c'est beau et c’est une source de réconfort de penser que les morts en notre histoire sont invisibles mais pas absents, ils ont quitté la terre mais pas la vie et peut-être sont-ils plus en paix que les vivants. Le sourire de la fille à la fin de la vidéo rappelle les paroles que saint Augustin met sur les lèvres de sa mère Monique, qui vient de mourir : si tu m'aimes, ne pleure pas. Voir ici la vidéo El día de los muertos  

PASSER A L'ACTION

Tout d'abord, sauvons des vies !

Le 7 avril 2020, le Comité Civil Society Action pour protéger les migrants et les réfugiés dans cette crise du COVID-19 a publié une déclaration destinée à la société civile mondiale en manifestant ses préoccupations sur la façon dont les migrants et les réfugiés sont traités pendant cette pandémie.

La pandémie de COVID-19 a mis à rude épreuve les ressources et a considérablement réduit la qualité de vie de tous et chacun dans le monde. Cependant, les migrants et les réfugiés étaient déjà en difficulté avant le début de cette pandémie, qui n'a fait qu'aggraver leur condition. La communauté mondiale doit se rassembler solidairement autour d'eux et leur offrir protection.

Le Comité Civil Society Action, par cette déclaration, entend exposer les principes à prendre en compte lors de la prise de décisions concernant les migrants et les réfugiés, et donner des suggestions et conseils spécialement adaptés aux communautés de migrants et de réfugiés pour mieux freiner parmi elles la propagation du virus.

Certaines personnes doivent se rappeler que les migrants et les réfugiés sont activement impliqués dans la population active, même si par le passé ils se sont vu refuser le droit à des mesures et considérations de sécurité adéquates.

Pendant cette période, il est conseillé aux employeurs de fournir à leurs employés des moyens de sécurité tels que les désinfectants pour les mains et d'autres équipements qui aident à prévenir la propagation du virus, comme les gants et les masques. Ces moyens doivent également être prévus pour les migrants et les réfugiés car les négliger, en particulier en ces temps dangereux, met directement en cause leur santé et leur bien-être. Continuer la lecture

CONNAITRE LES ODS

Objectif 15 : Vie terrestre

Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.

Les forêts recouvrent 30.7% de la surface de la planète, assurent la sécurité alimentaire et fournissent des abris, et sont essentielles pour lutter contre le changement climatique, protéger la biodiversité et les foyers des populations autochtones. En protégeant les forêts, nous pourrons également renforcer la gestion des ressources naturelles et accroître la productivité des terres.

Chaque année, 13 millions d’hectares de forêts sont perdus tandis que la dégradation continuelle des zones arides a conduit à la désertification de 3,6 milliards d’hectares. Même si près de 15% des terres sont actuellement protégées, la biodiversité est toujours menacée. La déforestation et la désertification – causées par les activités humaines et le changement climatique – posent des défis majeurs au développement durable et ont des répercussions négatives sur la vie et les moyens de subsistance de millions de personnes qui luttent contre la pauvreté.

Des efforts sont déployés pour gérer les forêts et combattre la désertification. Deux accords internationaux sont actuellement mis en œuvre pour promouvoir l’utilisation des ressources de manière équitable. Des investissements financiers en faveur de la biodiversité sont également fournis.

Faits et chiffres

Forêts

  • Environ 1,6 milliard de personnes – dont environ 70 millions de cultures autochtones – dépendent des forêts pour assurer leur subsistance
  • Les forêts abritent plus de 80 % des espèces d’animaux, de plantes et d’insectes que compte la planète
  • Entre 2010 et 2015, le monde a perdu 3,3 millions d’hectares de zones forestières. Les femmes rurales en situation de pauvreté dépendent notamment des ressources collectives et sont particulièrement touchées par cette perte.

Désertification

  • 2,6 milliards de personnes dépendent directement de l’agriculture, mais 52% des terres utilisées pour l’agriculture sont touchées modérément ou fortement par la dégradation des sols
  • La perte des terres arables serait de 30 à 35 fois plus rapide que le rythme historique
  • En raison de la sécheresse et de la désertification, 12 millions d’hectares sont perdus chaque année (23 hectares par minute). En un an, 20 millions de tonnes de céréales auraient pu être cultivées.
  • 74 % des pauvres dans le monde sont touchés directement par la dégradation des terres

Biodiversité

  • Le braconnage et le trafic illicites d’espèces sauvages continuent de contrecarrer les efforts de conservation, avec près de 7 000 espèces d’animaux et de plantes faisant l’objet d’un commerce illicite impliquant 120 pays.
  • Sur les 8 300 races animales connues dans le monde, 8% ont disparu et 22% sont menacées d’extinction.
  • Sur les plus de 80 000 essences existantes, moins de 1% ont été étudiées aux fins de leur utilisation.
  • Les poissons assurent 20% de l’apport protéique à environ 3 milliards de personnes. Dix espèces à elles seules constituent environ 30% des captures effectuées dans le cadre de la pêche maritime et 10 espèces constituent environ 50% de la production aquacole.
  • Plus de 80% de l’alimentation des êtres humains est assurée par des plantes. Trois cultures céréalières – riz, maïs et blé – représentent 60% de l’apport calorique.
  • Près de 80% des habitants des zones rurales des pays en développement ont recours aux médicaments traditionnels à base de plantes pour les soins de base.
  • Les microorganismes et les invertébrés jouent un rôle essentiel au niveau des services écosystémiques, mais leurs contributions sont encore mal connues et reconnues.

Cibles de l'objectif 15

1-. D’ici à 2020, garantir la préservation, la restauration et l’exploitation durable des écosystèmes terrestres et des écosystèmes d’eau douce et des services connexes, en particulier les forêts, les zones humides, les montagnes et les zones arides, conformément aux obligations découlant des accords internationaux

2-. D’ici à 2020, promouvoir la gestion durable de tous les types de forêt, mettre un terme à la déforestation, restaurer les forêts dégradées et accroître considérablement le boisement et le reboisement au niveau mondial

3-. D’ici à 2030, lutter contre la désertification, restaurer les terres et sols dégradés, notamment les terres touchées par la désertification, la sécheresse et les inondations, et s’efforcer de parvenir à un monde neutre en matière de dégradation des terres.

4-. D’ici à 2030, assurer la préservation des écosystèmes montagneux, notamment de leur biodiversité, afin de mieux tirer parti de leurs bienfaits essentiels pour le développement durable

5-. Prendre d’urgence des mesures énergiques pour réduire la dégradation du milieu naturel, mettre un terme à l’appauvrissement de la biodiversité et, d’ici à 2020, protéger les espèces menacées et prévenir leur extinction

6-. Favoriser le partage juste et équitable des bénéfices découlant de l’utilisation des ressources génétiques et promouvoir un accès approprié à celles-ci, ainsi que cela a été décidé à l’échelle internationale

7-. Prendre d’urgence des mesures pour mettre un terme au braconnage et au trafic d’espèces végétales et animales protégées et s’attaquer au problème sous l’angle de l’offre et de la demande

8-. D’ici à 2020, prendre des mesures pour empêcher l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, atténuer sensiblement les effets que ces espèces ont sur les écosystèmes terrestres et aquatiques et contrôler ou éradiquer les espèces prioritaires

9-. D’ici à 2020, intégrer la protection des écosystèmes et de la biodiversité dans la planification nationale, dans les mécanismes de développement, dans les stratégies de réduction de la pauvreté et dans la comptabilité

a-. Mobiliser des ressources financières de toutes provenances et les augmenter nettement pour préserver la biodiversité et les écosystèmes et les exploiter durablement

b-. Mobiliser d’importantes ressources de toutes provenances et à tous les niveaux pour financer la gestion durable des forêts et inciter les pays en développement à privilégier ce type de gestion, notamment aux fins de la préservation des forêts et du reboisement

c-. Apporter, à l’échelon mondial, un soutien accru à l’action menée pour lutter contre le braconnage et le trafic d’espèces protégées, notamment en donnant aux populations locales d’autres moyens d’assurer durablement leur subsistance.

TEMPS D’ESPERANCE

C'était en mars 2020

Les rues étaient vides, les magasins fermés, les gens ne pouvaient plus sortir.

Mais le printemps ne  savait pas, et les fleurs ont commencé à fleurir, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, les hirondelles allaient bientôt arriver, le ciel était bleu, le matin arrivait plus tôt.

C'était en mars 2020

Les jeunes devaient étudier en ligne, et trouver des occupations à la maison, les gens ne pouvaient plus faire de shopping, ni aller chez le coiffeur. Bientôt il n'y aurait plus de place dans les hôpitaux, et les gens continuaient à tomber malades.

Mais le printemps ne savait pas, le temps d'aller au jardin arrivait, l'herbe verdissait.

C'était en mars 2020

Les gens ont été mis en confinement pour protéger grands-parents, familles et enfants. Plus de réunion ni de repas, de fête en famille. La peur est devenue réelle et les jours se ressemblaient.

Mais le printemps ne savait pas, les pommiers, cerisiers et autres ont fleuri, les feuilles ont poussé.

Les gens ont commencé à lire, jouer en famille, apprendre une langue, chantaient sur le balcon en invitant les voisins à faire de même, ils ont appris une nouvelle langue, à être solidaires et se sont concentrés sur d'autres valeurs.

Les gens ont réalisé l’importance de la santé, la souffrance, de ce monde qui s'était arrêté, de l’économie qui a dégringolé.

Mais le printemps ne savait pas. Les fleurs ont laissé leur place aux fruits, les oiseaux ont  fait leur nid, les hirondelles étaient arrivées.

Puis le jour de la libération est arrivé, les gens l'ont appris à la télé, le virus avait perdu, les gens sont descendus dans la rue, chantaient, pleuraient, embrassaient leurs voisins, sans masques ni gants.

Et c'est là que l'été est arrivé, parce que le printemps ne savait pas. Il a continué à être là malgré tout, malgré le virus, la peur et la mort. Parce que le printemps ne savait pas, il a appris aux gens le pouvoir de la vie.

Tout va bien se passer, restez chez vous, protégez-vous, et vous profiterez de la vie (Inspiré par Jean-Paul Roch). Voir la vidéo

Le printemps de l'âme vient quand elle veut, elle ne suit pas une saison, mais elle porte ses fruits quand un cœur s'éveille à l'épanouissement d'une nouvelle émotion (S. Shan)

POUR REFLECHIR

Réponses mondiales aux impacts socio-économiques du Covid-19

Alors que le nombre de cas de virus corona continue de croître, les inquiétudes grandissent simultanément sur les effets actuels et à long terme que cela aura sur certains groupes humains - en particulier, les femmes, les jeunes, les travailleurs migrants et les nombreux employés des secteurs précaires dans le monde. Un rapport des Nations Unies (ONU) « Shared Responsibility, Global Solidarity: Responding to the socio-economic impacts of COVID-19 » (Responsabilité partagée, solidarité mondiale : répondre aux impacts socio-économiques du COVID-19.

Ce rapport, lancé en avril, explique comment certains groupes humains sont affectés de manière disproportionnée par la pandémie et la quarantaine actuelles. Au centre, il y a un groupe démographique qui en porte probablement le plus gros poids : les femmes. « Le fait que les femmes représentent 70% des personnels de santé dans le monde les expose à un risque accru d'infection », indique le rapport.

Un fardeau pour les femmes

Ce n'est pas parce que les femmes représentent près des trois quarts des professionnels de la santé dans le monde qu'on leur accorde un respect adéquat. Selon un rapport de mars 2019 de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), malgré leur rôle crucial dans le domaine de la santé publique, les femmes continuent de faire face à divers types d'abus ou de négligence sociales, surtout, mais pas seulement, en étant doté d’un « statut inférieur » dans les emploies rémunérés et souvent non rémunérés, en souffrant de préjugés sexistes et de harcèlement. Pendant ce temps de pandémie, l’exigence de garder les enfants peut entraver leur capacité de travail. Selon le Centre for American Progress, actuellement des millions de travailleuses de la santé ont un enfant de moins de 14 ans, ce qui peut entrainer des difficultés à gérer l’accès au travail et à prendre soin des enfants. Continuer la lecture

RESSOURCES

Le miroir de la pandémie

Le coronavirus a plongé le monde dans un tourbillon. La fermeture des écoles et des magasins, la hausse spectaculaire du chômage, la chute  libre du marché boursier et les discussions sur la récession ont créé dans le monde un climat de panique, d'anxiété, de peur, de dépression. Il n'est pas improbable non plus que le taux de suicide augmente, alors que le désespoir s'installe.

Bien que sur Facebook les post d'amitié, de poèmes et de « nous sommes tous ensemble » soient utiles, nous rassurant pendant un moment que nous ne sommes pas seuls, le fait est que les sentiments de solitude existentielle et d'isolement nous envahissent. Les étudiants d'université qui actuellement terminent leurs cours en ligne et à la maison souffrent d'anxiété, d'éloignement et du sentiment d'être déconnectés de leurs amis et de leurs relations sociales, qui rendent la vie collégiale si agréable. C'est peut-être la première fois dans l'histoire que des diplômes sont validés en ligne. La vie est devenue dystrophique et nous ne savons pas si la technologie est notre amie ou notre ennemie.

Il est difficile de regarder en face les menaces existentielles et d'en discuter rationnellement les issues. La vérité est que l'avenir nous est inconnu et imprévisible ; les choses peuvent empirer avant de s'améliorer, ou peuvent ne s'améliorer que temporairement, ou simplement rester dans le flux et reflux de l'incertitude. Ce qui est encore plus troublant, c'est que nous attendons que cette crise « passe » pour revenir au « normal ». Nous pressentons que la vie continuera « comme d'habitude » une fois qu'on aura trouvé un vaccin pour COVID19. Mais qu'est-ce qui est « le normal » ?

Voilà peut-être la réalité la plus cruelle qui nous avons à regarder en face ; nous n'avons pas d'outils sociaux, psychologiques, spirituels / religieux, politiques ou économiques pour faire face à l'effondrement, au chaos et au déséquilibre qui marquent l’époque actuelle. Nous sommes devenus si profondément conditionnés par le cadre moderne de l'individualisme et de ces systèmes mécanicistes - systèmes objectifs, contrôlables, gérables et rentables -, que tout bouleversement semble être une inacceptable  anomalie à laquelle il faut remédier rapidement. Continuer la lecture

TEMOIGNAGE

La plaidoirie de la pandémie Covid-19

La plaidoirie est réactive quand elle devient nécessaire en nous « forçant » à intervenir parce que le problème ou la question est déjà là. Par conséquent, on utilise la plaidoirie pour répondre, en essayant de résoudre ou réduire leurs impacts.

Les meilleures plaidoiries réactives sont celles provoquées par la force des réalités qui « nous obligent » à agir ensemble car personne ne peut les éviter, car elles vont au-delà du pouvoir des individus, des organisations et même des États. La pandémie de Covid-19 est certainement l'une de ces forces de la réalité.

Toute plaidoirie devrait avoir les pauvres et les marginalisés en son centre et être menée pour, avec, par les pauvres et les marginalisés. Nous pouvons donc voir comme un « cadeau » surgissant de la souffrance humaine cette vague de véritables plaidoiries qui fleurissent partout en faveur des parties négligées et abandonnées de notre société mondiale.

Le 23 mars, le secrétaire général des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, appelait à un cessez-le-feu mondial. Il exhortait toutes les parties au conflit à déposer les armes et à permettre aux pays déchirés par la guerre de combattre l'ennemi commun, la pandémie du coronavirus. Il a renouvelé son appel le 2 avril car « le pire est à venir. La tempête Covid-19 arrive maintenant sur tous ces théâtres de conflit » et « la fureur du virus illustre la folie de la guerre ».

Faisant écho à ces paroles, le pape François a envoyé un message dans une adresse diffusée en direct de Rome à un monde en quarantaine (voir l'adresse enregistrée ici). Continuer la lecture

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