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En 2020, 227 écologistes ont été tués dans le monde

Il Bo Live UNP 27.09.2021 Antonio Massariolo Traduit par: Jpic-jp.org

Des données récentes publiées par Global Witness montrent que 227 personnes ont été tuées en 2020 pour défendre la terre et l'environnement contre les dommages causés par les barrages hydroélectriques, l'exploitation minière et l'agriculture à grande échelle. Dans le même temps, l'acquisition violente de ressources dans les pays du Sud, l'exploitation des ressources et la déforestation se sont poursuivies sans relâche malgré la pandémie.

2020 a été l'année la plus triste pour les meurtres d'écologistes. C'est ce qu'indique le rapport de Global Witness, qui jette ainsi une lumière sur une question qui sera de plus en plus au centre de notre vie quotidienne. Quand on parle de militants écologistes, ou simplement d’écologistes, on parle de personnes engagées à défendre ce qui doit appartenir à tous, le bien commun de tous donc, de personnes engagées à s'opposer à l'exploitation excessive des terres, à l'exploitation minière massive ou au déboisement excessif.

En 2020 ont été tués 15 écologistes de plus qu'en 2019, un chiffre qui, vu dans son ensemble, représente une augmentation de 7%, en seulement 12 mois. Au cours de l'année écoulée, il y a eu 227 meurtres de militants, dont 30% ont été liés à des batailles contre l'exploitation des ressources et l'exploitation forestière, les barrages hydroélectriques, l'exploitation minière et l'agriculture à grande échelle.

Le chiffre de 2020 marque donc un triste record de meurtres d'écologistes. Cependant, Global Witness lui-même rapporte comment le nombre est probablement sous-estimé et ne parvient pas à saisir pleinement l'étendue réelle du problème. Dans certains États, il est difficile de récupérer des données et de recueillir des informations. En fait, de nombreux pays sont touchés par les conflits les plus divers et surveiller les tentatives de faire taire les écologistes n'est pas une chose facile à faire.

Le rapport de Global Witness s'ouvre sur deux pages pleines de noms : ce sont les 227 victimes, dont la plupart ont été tuées en Amérique du Sud. La Colombie détient le sombre record de 65 meurtres de militants en une seule année, suivie du Mexique avec 30, des Philippines avec 29 et du Brésil avec 20. 227 victimes signifient en moyenne plus de quatre personnes tuées par semaine. A cela il faut aussi ajouter le contexte de menaces, d'arrestations ou de campagnes de diffamation contre ceux qui protestent contre l'exploitation de l'environnement.

La Colombie, comme l’on disait, est le pays où plus d'écologistes ont été tués pour la deuxième année consécutive, 65, dont un tiers étaient des représentants des peuples autochtones. Les indigènes semblent être les plus touchés. En fait, un tiers du total des meurtres ont été perpétrés contre eux alors qu'ils ne représentent que 5% de la population mondiale.

Encore une fois, le triste record revient à l'Amérique du Sud, où la plupart des meurtres d'autochtones ont eu lieu au Mexique. Ici, Global Witness a documenté au moins 30 meurtres contre des écologistes, soit une augmentation de 67% par rapport à 2019. Dans la plupart des cas, les victimes protestaient contre l'exploitation forestière.

Cependant, l'escalade de la violence contre les peuples autochtones aux Philippines est également préoccupante. Le 30 décembre, précisément sur l'île de Panay, neuf Tumandoks y ont été tués et 17 autres ont été arrêtés lors de raids militaires et policiers. Au total, 166 écologistes ont été tués aux Philippines depuis le début du mandat de Duterte, c'est-à-dire depuis mai 2016.

Le document se termine par l’exhortation aux gouvernements qui se réunissent lors de la Cop26 à Glasgow à mettre en œuvre les accords de Paris en intégrant la protection des droits humains. En fait, jusqu'à 95 % des meurtres n'ont entraîné aucune poursuite pénale.

« Avec l'intensification de la crise climatique - lit-on dans le rapport -, son impact sur les populations augmente également, y compris celles qui défendent l'environnement et le territoire. Une action climatique significative nécessite également la protection des écologistes et vice versa. Sans changement significatif, cette situation ne pourrait qu'empirer : plus les terres sont expropriées et plus les forêts sont abattues dans l'intérêt de profits à court terme, plus la crise climatique et les attaques contre les personnes continueront de s'aggraver. »

« Les gouvernements peuvent inverser le cours de la crise climatique et protéger les droits humains - conclut le rapport - en protégeant la société civile et en adoptant des lois qui responsabilisent les entreprises pour leurs actions. Les législateurs se sont trop appuyés sur l'auto-déclaration des entreprises et les mécanismes volontaires des entreprises. En conséquence, les entreprises continuent de causer des violations des droits de l'homme et des dommages environnementaux, d’y contribuer et d’en bénéficier. L’ONU doit reconnaître officiellement le droit de l'homme à un environnement sûr, sain et sécurisé ».

Voir le rapport integral. Last Line of Defense. The industries causing the climate crisis and attacks against land and environmental defenders

Voir aussi, Nel 2020 sono stati uccisi 227 ambientalisti in tutto il mondo. Le rapport s’ouvre sur deux pages contenant les noms des 227 victimes. Dans l’article on trouve aussi des graphiques pour les statistiques.

Photo. L'écologiste hondurienne Berta Cáceres, assassinée en 2016 © (Agences)

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