Justice, Paix, Intégrité<br /> de la Création
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ONU. Réinventer le multilatéralisme à l'image des fondateurs de la Charte

New York 26.06.2020 Segreteria delle Nazioni Unite Traduit par: Jpic-jp.org

Avec la Charte le nationalisme a pris fin, l’espoir d’une sécurité collective par le règlement pacifique des différends est né, et elle reste la pierre angulaire de la coexistence dans un monde emprisonné par la pandémie, l’inégalité et la guerre. L'arrivée d'un nouveau président avec son projet de remettre les États-Unis en tête de table de ce nouveau multilatéralisme suffira-t-elle à cette fin ?

La Charte des Nations Unies est née des cendres de la Seconde Guerre mondiale et sa signature en un jour comme aujourd'hui il y a 75 ans apporta des règles et de l'espoir à un monde en ruines et a servi à fermer une époque et à en inaugurer une autre. « Se sont terminés le nationalisme effréné et l'équilibre précaire de pouvoir qui ont produit deux guerres mondiales catastrophiques ; est venue la promesse d'une sécurité collective et d'une résolution pacifique des différends », a déclaré le secrétaire général de l'ONU dans son message commémoratif de la signature du traité il y a trois quarts de siècle. Et, « elle continue d'être notre pierre angulaire pour un monde plongé dans une pandémie, déchiré par la discrimination, mis en danger par le changement climatique et marqué par la pauvreté, les inégalités et la guerre », a-t-il ajouté.

Cependant, malgré l'importance des accords multilatéraux d'après-guerre, il a souligné que les réalités auxquelles nous sommes actuellement confrontés « sont plus dévastatrices que jamais ». Parmi elles, il a cité la pandémie de coronavirus, la perte de confiance du public dans les systèmes politiques et les manifestations actuelles d'un racisme renaissant.

« Pendant ce temps, d'autres vulnérabilités importantes n'ont fait que croître : la crise climatique, la crise environnementale, les cyberattaques, la prolifération nucléaire, le déclin des droits de l'homme et le risque d'une autre pandémie. Il n'est pas si difficile d'imaginer qu'un nouveau virus puisse se transmettre aussi facilement que le COVID-19 et soit aussi mortel qu'Ebola », a-t-il déclaré.

Face à ce scénario compliqué, Guterres a préconisé de faire la même chose que les délégués réunis à San Francisco en 1945, « qui ont profité de leur opportunité pour planter les graines de quelque chose de meilleur et de nouveau »: réinventer le multilatéralisme, lui donner la force de fonctionner de la manière qu'avaient pensé les fondateurs de l'Accord en sorte qu'une gouvernance mondiale efficace soit une réalité en cas de besoin.

Ce multilatéralisme que prône le Secrétaire Général doit être interconnecté et inclusif, en comptant sur la participation de la société civile, des villes, du secteur privé et des jeunes qui sont « des voix essentielles pour façonner le monde que nous voulons ». De la même manière, il a également voulu évoquer les facteurs pour lesquels nous devons affronter l'avenir avec optimisme tels que « l'héroïsme et la solidarité de la réponse à la pandémie du COVID-19 », le soutien mondial aux Objectifs de Développement Durable ou encore les millions de jeunes militants et citoyens qui sont en train de lutter pour le progrès de l'économie verte, de l'action climatique et de l'égalité.

Les idées contenues dans la Charte résistent à l'épreuve du temps et continueront de nous motiver à partir de maintenant.

« Le moment est venu de persévérer, de continuer, de poursuivre nos objectifs, de faire preuve de responsabilité envers notre monde et de prendre soin les uns des autres. Il nous appartient d'être à la hauteur de ce moment crucial pour notre avenir », a-t-il conclu.

L'Assemblée générale des Nations Unies: le parlement de l'humanité

« L'Assemblée générale est le principal organe délibératif, décisionnel et représentatif de l'ONU, un parlement de l'humanité, fondé sur l'égalité de voix et de vote. C'est un forum pour partager des points de vue, forger des alliances et bâtir un consensus. L'Assemblée offre un espace où les membres peuvent générer de la compréhension et parvenir à un compromis », rappelle Tijjani Muhammad-Bande.

Parmi ses grandes réussites figurent la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme adoptée en 1948 et l'Accord de Paris sur le changement climatique, qui représente « un exploit de multilatéralisme » initié « sous forme embryonnaire en tant que résolution de l'Assemblée générale ». « En 2015, les membres de l'Assemblée générale se sont engagés à ne laisser personne de côté et à mettre le monde sur la voie du développement durable et de la prospérité pour tous. Nous devons maintenant honorer nos engagements de financer le développement durable et d'engager les leaders d'entreprise à s'aligner sur les principes commerciaux responsables du Pacte mondial des Nations Unies », a-t-il déclaré, indiquant que, bien qu’étant dans un moment de « réflexion » sur notre avenir, « l'heure est à l'action, à l'ambition et à la collaboration ».

« Il y a trois quarts de siècle, les sceptiques doutaient de la détermination des membres de l'ONU. Le cynisme n’a pas prévalu à l’époque, et il ne le fera pas non plus maintenant.

Voir l'article original et la vidéo commémorative La Carta de la ONU cumple 75 años como pilar de la Organización en momentos convulsos

Photo. La signature de la charte ONU dans le Veterans’ War Memorial Building le 26 juin 1945. ©UN Photo/Yould

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