Au cours des deux premières années du Synode sur la synodalité, les catholiques du monde entier ont exprimé un vif désir de voir l'Église s'engager positivement auprès des personnes LGBTQ+. Aujourd'hui, le rapport final de la première Assemblée générale du Synode déçoit en réaffirmant simplement le statu quo de la hiérarchie.

Le document ne contient aucune déclaration positive sur les questions LGBTQ+ mais seulement deux références, qui ne font qu'énoncer ce qui était déjà connu au début du Synode, ce qui d’ailleurs déçoit grandement les catholiques du monde entier. Après deux ans d'appels à une approche plus positive des personnes LGBTQ+, répétés dans le monde entier et à chaque étape des consultations synodales, il est clair que les catholiques veulent une Église plus inclusive.

Le fait d'affirmer que les questions LGBTQ+ sont controversées au sein de l'Église ne soulève pas de nouvelles questions, comme le suggère le rapport, car ce fait était connu bien avant le début du Synode. Les responsables ecclésiastiques ont eu des décennies pour s'informer sur les évolutions scientifiques et théologiques en matière de genre et de sexualité. De même, le fait que les personnes exclues par l'Église en raison de leur identité ou de leur sexualité cherchent à se faire entendre est bien connu. Les questions soulevées par le rapport ne le sont pas d’aujourd'hui.

La seule reconnaissance du fait que l'Église a besoin de grandir tient en une phrase, qui admet que les catégories anthropologiques catholiques actuelles ne répondent pas suffisamment aux nouvelles informations découvertes par l'expérience ou les connaissances scientifiques. Pourtant, le flou avec lequel cette reconnaissance est décrite ne permet pas d'envisager le changement avec suffisamment de confiance.

Si les catholiques LGBTQ+ et leurs sympathisants seront déçus, nous prions pour qu'ils ne se découragent pas. Lorsque le cofondateur et le personnel de New Ways Ministry l’ont rencontré ce mois-ci lors de l'assemblée du Synode, le pape François nous a conseillé de ne jamais perdre espoir, citant saint Paul : « L'espérance ne déçoit pas » (Romains 5, 5).

La communauté catholique LGBTQ+ doit prendre à cœur le message du pape François. Les lacunes du rapport sont une invitation à parler à nouveau de leurs joies, de leurs peines et de leur foi au cours de l'année restante de ce voyage synodal. L'heure n'est pas au désespoir. C'est le moment de continuer à vivre dans l'espoir et de faire vivre cet espoir par l'action.

C'est quand même un progrès que les questions LGBTQ+ aient été discutées ouvertement, dissolvant ainsi des décennies de silence - ou pire, de messages négatifs et nuisibles - de la part des hauts responsables de l'Église. Les catholiques qui souhaitent une approche renouvelée du genre et de la sexualité dans l'Église continueront à prier, à dialoguer et à espérer au cours de la dernière année du Synode et au-delà.

Un message encourageant de cette première Assemblée générale du Synode est le nombre apparemment assez important de délégués qui ont soutenu une approche plus positive des questions LGBTQ+. La « radio trottoir romaine » a clairement indiqué que certains participants ont fortement insisté sur les changements dans la pratique, le langage et l'enseignement catholiques concernant les personnes LGBTQ+. Un délégué a parlé avec force d'un proche bisexuel qui s'est suicidé après avoir été rejeté par l'Église. Toutefois, ce rapport final ne reconnaît pas les contributions de ces participants.

Rien ne change du jour au lendemain dans le catholicisme, mais aucune institution n'évolue sans une discussion libre et ouverte. Pendant des décennies, les théologiens, les agents pastoraux et les militants catholiques qui se sont exprimés en faveur des personnes LGBTQ+ ont été réduits au silence et rejetés. Avec cette assemblée, l'Église universelle a entamé un dialogue institutionnel sur les LGBTQ+ : elle était censée mettre fin à des décennies de suppression obstinée des questions d'identité sexuelle et de genre, qui sont si essentielles à l'épanouissement humain et si importantes pour que l'Église catholique soit à la hauteur de ses meilleurs idéaux d'être une tente élargie où tous sont les bienvenus, tous sont respectés et tous sont traités sur un pied d'égalité.

Voir, New Ways Ministry: Synod Report Greatly Disappoints, But We Must Have Hope