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Un exode « à l'échelle biblique » face à la montée des eaux

Rivista Nigrizia 20.03.2023 Nigrizia Traduit par: Jpic-jp.org

C'est un nouvel avertissement sincère que lance le secrétaire général des Nations unies à l'ouverture du premier débat du Conseil de sécurité sur les implications de l'élévation du niveau des mers pour la paix et la sécurité internationales. Un appel qui vient s'ajouter à une longue série d'avertissements lancés ces dix dernières années par des scientifiques et des experts, tous restés lettre morte jusqu'à présent.

S'appuyant sur les dernières données du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et de la Nasa, Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, a prévenu que la fonte des glaces due au réchauffement climatique entraînerait un exode massif « à l'échelle biblique » des communautés côtières.

Il a donc appelé à la mise en œuvre de cadres juridiques pour préparer la gestion de ce phénomène, notamment en ce qui concerne les personnes déplacées et les réfugiés, et au développement de systèmes d'alerte précoce pour les catastrophes naturelles.

« Le danger est particulièrement aigu pour près de 900 millions de personnes vivant dans des zones côtières de faible altitude, soit une personne sur dix sur Terre », a-t-il déclaré. Non seulement les petits États insulaires seront engloutis par la mer, comme c'est déjà le cas, mais les grandes villes telles que Bangkok, Buenos Aires, Jakarta, Lagos, Londres, Los Angeles, Mumbai, Maputo, New York et Shanghai seront également touchées. Avec des « conséquences inimaginables ».

Tout cela créera de nouvelles zones de conflit alors que la concurrence pour les sources d'eau douce et les terres s'intensifie déjà, a-t-il averti, affirmant que la crise climatique doit être traitée à la racine : réduire les émissions dès maintenant pour limiter le réchauffement.

« L'océan mondial s'est réchauffé plus rapidement au cours du siècle dernier qu'à n'importe quel moment au cours des 11 000 dernières années », a-t-il ajouté. « Notre monde est en train de dépasser à cause du réchauffement la limite de 1,5 degré nécessaire à un avenir vivable et, avec les politiques actuelles, il se rapproche des 2,8 degrés : une condamnation à mort pour les pays vulnérables.

Le réchauffement climatique fait fondre les glaciers et les calottes glaciaires. Selon la Nasa, l'Antarctique perd en moyenne environ 150 milliards de tonnes de masse glaciaire chaque année, a déclaré M. Guterres. La réduction de la calotte glaciaire du Groenland, qui perd 270 milliards de tonnes par an, est encore plus rapide.

Les nouvelles données du GIEC révèlent que le niveau des mers s'est élevé rapidement depuis 1900, augmentant de 15 à 25 centimètres jusqu'en 2018. Les prévisions sont catastrophiques : si la Terre ne se réchauffe que de deux degrés par rapport à l'ère préindustrielle, le niveau des mers augmentera encore de 43 centimètres d'ici à 2100. Mais si elle se réchauffe de trois ou quatre degrés, le niveau des mers pourrait augmenter de 84 centimètres, selon le GIEC.

Les conséquences sont « inimaginables » pour la paix et la sécurité internationales, affirme le secrétaire général des Nations unies. Ceux qui croient en l'avenir ne se laissent pas abattre par de telles prédictions, mais se sentent poussés à agir « aujourd'hui », pour que ce qu’on craint ne se produise pas.

Voir, Guterres: esodi «su scala biblica» per l’innalzamento dei mari

Photo. Les villes risquent une augmentation d'un demi-mètre du niveau de la mer d'ici 2050 (carte : réseau C40) ©Ray Bilcliff

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Les commentaires de nos lecteurs (1)

Paul Attard 21.03.2023 Not nice, but sometimes I feel figures are exaggerated