Vol. 6 - N° 2

Jpic Nouvelles du Blog de Jean Paul ? Vol. 6 - N 2

A LA ÙNE

Une démocratie au service du bien commun

"Une démocratie sans valeurs fondamentales qui guident l'action politique et sociale devient facilement un totalitarisme plus ou moins caché". La démocratie, la monarchie, la république ou même la dictature ne sont pas, en principe, plus que des cadres dans lesquels les relations sociales et politiques sont circonscrites par une multiplicité de facteurs culturels, démographiques, politiques et religieux. 10 réflexions sur la démocratie inspirées du Compendium de la doctrine sociale de l'Église.

1.- La personne humaine

La démocratie est valide dans la mesure où elle assure la participation et garantit la possibilité d'élire et de contrôler les dirigeants, ainsi que de les remplacer, le cas échéant, par des moyens pacifiques. Une démocratie authentique n'est possible que dans un Etat de droit où existe une conception correcte de la personne humaine, où les conditions de développement de chaque personne sont assurées par la formation d'idéaux et de valeurs, et où il y a des structures de participation et de coresponsabilité.

2.- Les valeurs de base

La démocratie n'est pas réduite à l'accomplissement formel d'une série d'exigences ou de règles ; tout son fonctionnement doit respecter des fondements minimum tels que la dignité intrinsèque de tout être humain, né ou pas encore né, malade ou en bonne santé, instruit ou illettré, riche ou pauvre, croyant ou athée, vivant seul ou en couple. Cela implique la protection des droits fondamentaux, en commençant par le droit à la vie, et le bien commun assumé comme fin et critère de la vie politique.

3.- Le risque de relativisme

Le relativisme éthique est une menace pour le système démocratique. Une chose est la pluralité des opinions et une autre le mépris des critères objectifs sur des questions cruciales. Une dérive nuisible du relativisme moral est que ceux qui ne se déclarent pas agnostiques ou sceptiques sont disqualifiés du débat public ; ceux qui affirment qu'il est possible de connaître et de défendre la vérité, sont alors désignés comme antidémocrates, fanatiques. Une démocratie sans valeurs fondamentales qui guident l'action politique et sociale devient facilement un totalitarisme plus ou moins visible ou caché. La démocratie n'est qu'un instrument et non une fin en soi et sa moralité n'est donc pas autonome, mais dépend de la moralité des fins qu'elle poursuit et des moyens qu'elle utilise pour les atteindre. Lire ici tout le texte

LA BONNE NOUVELLE

Mettre fin à la guerre

World beyond War (Un monde au-delà de la guerre) est un mouvement mondial non-violent qui veut mettre fin à la guerre et établir une paix juste et durable. Il vient de publier un rapport intitulé A Global Security System : An Alternative to War (Un système de sécurité mondial : une alternative à la guerre). Cette organisation, World beyond War (WbW), croit que la guerre n'est pas un état naturel pour l'humanité. Dans le rapport mentionné, on fait valoir que « la violence n'est pas une composante nécessaire du conflit entre les États et entre États et acteurs non étatiques ». Il soutient que l’Homo Sapiens n’a commencé à se faire la guerre qu’en un temps « relativement récent », il y a environ 10 000 ans. Malheureusement, au cours des 100 dernières années, les humains ont commencé un « cycle de violence » qui a créé une condition de permawar, de guerre%

LA MAUVAISE NOUVELLE

États-Unis : des enfants vendus pour le sexe via Internet

États-Unis : des enfants vendus pour le sexe via Internet

Le Centre National pour les enfants disparus et exploités (National Center for Missing & Exploited Children) des Etats Unis, dans ses rapports sur le trafic sexuel d'enfants, relie directement son augmentation de 846%, dans les années 2010 à 2015, à l'utilisation croissante d'Internet pour la vente d’enfants à des fins sexuelles. Cependant, les lois ne tiennent pas compte de ce fait et les trafiquants et certains sites Web en profitent. Ils se cachent derrière l'article 230 du Communications Decency Act (CDA) pendant que les victimes en paient le prix. Bien que l'article 230 du CDA des États-Unis n'ait jamais eu pour but de protéger légalement les sites Web qui facilitent le trafic sexuel, c'est exactement ce qui se passe. Près des 2/3 des enfants vendus pour des rapports sexuels aux États-Unis sont victimes de la traite en ligne. Pour comprendre à quel point c'est sérieux et pourquoi les lois doivent changer, il suffit de regarder un documentaire puissant, I Am Jane Doe (Je suis Jane Doe). Il y a un projet de loi sénatorial en attente qui pourrait aider, mais un certain nombre de puissantes sociétés d’Internet et de sénateurs rendent son parcours incertain. Une Loi de 1963 pour barrer la route aux trafiquants sexuels (Stop Enabling Sex Traffickers Act , SESTA dans son sigle anglais), un projet de loi bipartite bien ciblée, vise les sites qui facilitent sciemment la traite et permet aux victimes d'intenter des poursuites civiles contre les sites Web qui les ont soumises à cette traite. Mais SESTA est actuellement maintenue en attente et n'a pas été transmise pour le vote final.

Même si presque tous nos lecteurs ne vivent pas aux États-Unis, il peut être utile de comprendre la gravité du problème et la façon dont cette initiative de Passer à l’action ! se passe aux Etats Unis. Alors, s'il vous plaît, jetez un coup d’œil aux trois actions suggérées pour aider des millions de femmes et de jeunes filles – SESTA se réfère à tout trafic de personnes pour le sexe par la force, la menace, la fraude- à avoir une chance d'obtenir justice et pour s'assurer que la loi soit envoyée au Sénat et passe.

1-. Découvrez si vos sénateurs ont co-sponsorisé SESTA. Si c'est le cas, génial ! Félicitez-les. Si ce n'est pas le cas, demandez-leur de co-parrainer maintenant la législation : faites-le par courriel ou appelez-les et allez les voir.

2-. C’est la direction des groupes qui décide ce qu’on soumet au vote. Appelez le chef de la majorité au Sénat, Mitch McConnell au 202-224-2541, et demandez-lui qu'il transmette SESTA à la plénière pour le vote.

3-. Vivez-vous dans ou près de Washington DC ? Joignez-vous à nous au Capitole pour la Journée du plaidoyer : Journée nationale de sensibilisation à la traite des personnes. Un groupe informera les membres du Congrès sur les raisons pour lesquelles les victimes, les survivants et les forces de l'ordre ont besoin de SESTA

CELEBRER !

8 février : Journée contre la traite humaine

Très souvent, de petits enfants sont impliqués dans des trafics sexuels, comme dans le cas de trois cousins âgés de 8 à 9 ans, issus d'une famille pauvre de Cebu City, aux Philippines, victimes d'un trafic de cybersexe. « Un jeune homme s'est approché de nos mères et a demandé si nous voulions gagner de l'argent », disent les petits. « Il a demandé de nous emmener à un endroit pour rencontrer des étrangers sur Internet. Selon lui, il ne montrerait que nos visages sur l'ordinateur et en retour on nous donnerait 100 pesos. Nos mères, en pensant à l'argent qu'elles recevraient, ont accepté l'offre. Le gars nous a convaincu d'aller avec lui pour aider nos familles. Comme nous étions très pauvres, nous avons cru en ses promesses ». Mais très vite ils se sont retrouvés impliqués dans une réalité terrifiante. Ils ont été menacés pour qu’ils ne disent pas à la maison ce qu'ils étaient obligés de subir. Grâce à l'intervention de la police locale, ils ont réussi à s'échapper. Les filles ont suivi un programme de récupération, mais les dommages psychologiques subis les ont marquées pour toujours. Pour en savoir plus sur cette Journée établie par le Pape François en 2015 : cliquez ici. Prions et informons-nous sur ce phénomène répandu de la Traite des enfants (garçons et filles) et des adolescents, sur le site Prière contre le trafic où vous trouverez toutes les informations et le matériel utile. Participez aux célébrations selon vos possibilités dans votre communauté et dans votre ville : si vous êtes à Rome, vous pouvez consulter les événements proposés pour la semaine du 1er au 8 Février. Cliquer ici

On peut participer : – en organisant un moment de prière : télécharger le texte et – en contactant la presse pour sensibiliser l’opinion publique : lire des témoignages pour sensibiliser et envoie le spot audio; – Affichez le poster  dans votre communauté ou paroisse ; – Lisez quelque chose sur le phénomène de la traite

PASSER A L'ACTION

Les commentaires du président Donald Trump sur Haïti et les pays africains

Les réactions de la presse, des opposants de Donald Trump et de l’opinion publique aux commentaires du actuel président des Etats Unis sur Haïti et quelques Pays africains ont été unanimes. Par contre peu de réflexions sur l’origine et sur les implications de ces prises de position d’un président qui s’auto définit comme « un génie » et qui est appelé à diriger un pays qui prétend être le leader mondiale de la démocratie. Une lettre – traduite ici – et publiée par AFJN, une ONG de missionnaires qui travaillent pour la justice et la paix cherche à analyser la portée de telles attitudes. C’est un appel à “Agir” dans la profondeur de la conscience et la pensée, les nôtres et celles de ceux qui nous entourent, si on ne veut pas réduire à du folklore les sorties d’un personnage discutable et discuté, pendant que son idéologie continue à pénétrer dans tant de consciences. Lire ci-dessous la traduction de la lettre d’AFJN.

« Les récents commentaires du 11 janvier 2018 sur Haïti et les nations africaines, attribués au président Trump lors d'une négociation officielle bipartite de la Maison Blanche avec certains membres du Congrès sur une législation visant à protéger les immigrants, sont profondément troublants.

Bien que ce ne soit pas la première de ces remarques, la parodie cette fois-ci tient au fait que M. Trump est à la Maison Blanche et officie comme président des États-Unis. Cela rend ses commentaires dénigrants et répétés très déconcertants. De plus, de telles remarques donnent une nouvelle voix au Ku Klux Klan et encouragent des groupes et des individus aux vues similaires.

L'ironie est que cela diminue le rôle des États-Unis et de son Président sur la scène mondiale. En fin de compte, ça fait du mal au peuple nord-américain. Ces commentaires publics, incontrôlés et répétés, ont établi un nouveau record à la baisse d’acceptation pour le rôle du président et provoque une détresse inimaginable à des millions de nord-américains. Jamais de notre vivant, le rôle du président nord-américain n'a été aussi ridiculisé dans le pays et à l'étranger.

Africa Faith & Justice Network (AFJN), ses organes exécutifs, son conseil d'administration, son personnel et ses nombreux membres et sympathisants se joignent à des millions de nord-américains pour présenter des excuses sincères aux peuples d'Afrique et d'Haïti. Ils doivent savoir que les commentaires de M. Trump ne reflètent pas nos valeurs. Nous chérissons et respectons tous les peuples comme des frères et sœurs créés à l'image de Dieu. AFJN s’inspire de l'Evangile et se conforme à l'Enseignement Social Catholique, travaille à promouvoir les relations entre les Etats-Unis et l'Afrique et, en partenariat avec les peuples africains, est engagée dans la lutte pour la justice, la paix et l'intégrité de la création. Nous respectons et chérissons toute personne en tant qu'enfant de Dieu.

Des centaines de milliers de personnes dénigrées par les commentaires de M. Trump se trouvent parmi les individus exceptionnels qui par leurs diverses professions maintiennent les Etats Unis en marche.

Nous appelons le président Trump à les respecter et à les chérir, même si sa position est éloignée de la leur.

Nous appelons les nord-américains à faire en sorte que ce ne soit pas une « boutade hebdomadaire » supplémentaire qui fait du bruit par la réaction du moment, mais qui s'évanouit en  s’éloignant dans le temps et tombe dans l’oubli jusqu'à ce qu'un autre épisode éclate. Cette mentalité dénigrante doit être traitée de manière continue afin que les droits et la dignité de tous soient respectés. Rappelons-nous l'adage selon lequel tout ce qu'il faut au mal pour qu’il persiste, c’est que les gens de bien ne fassent rien.

Les dirigeants africains doivent veiller à ne pas créer de conditions ni d’offrir d’occasions qui jouent avec des comportements qui alimentent ce genre d'abus et qui font qu’un continent entier continue d’être dénigré. Ils doivent défendre l’Etat de droit et utiliser les richesses abondantes dont Dieu a béni le continent pour le bien commun.

Que la paix, la justice et le respect de tous règnent dans nos cœurs ».

Source: http://afjn.org/president-donald-trumps-comments-about-haiti-and-african-countries/

MIEUX CONNAITRE L'ONU

La Société des Nations, la sœur ratée de l'ONU

L'Organisation des Nations Unies (ONU) n’a pas jailli comme un champignon après la pluie avec sa première assemblée générale du 10 janvier 1946 à Londres. Une telle perception empêcherait d’identifier les valeurs et les faiblesses actuelles de l'ONU.

L’idée d'une organisation supranationale qui saurait assurer la paix et le bien-être de chaque peuple a son précédent dans l'essai Pour une paix perpétuelle d’Emmanuel Kant (1795) où le philosophe allemand proposait un ordre juridique pour la protection de la paix mondiale. Près d'un siècle plus tard, avec la Convention de Genève de 1864, naissait un mouvement diplomatique international à caractère pacifiste. Son point culminant fut atteint lors de la Convention de La Haye (1907). La Confédération des Etats de La Haye (1907) était une alliance qui, déjà à l'époque, aspirait au désarmement et à l'utilisation de la diplomatie dans les conflits entre les nations.

La Première Guerre mondiale mit fin à la Convention de La Haye, mais non pas aux aspirations de paix et d’un ordre international. L'idée d'une Société des Nations semble avoir été conçue par le politicien britannique Edward Gray - à l'époque secrétaire d'Etat et des Affaires étrangères du Commonwealth de l'Empire britannique -. L'idée fut adoptée par le Président des États-Unis, Woodrow Wilson, qui pensait qu’elle était la seule façon d'éviter les conflits tels que la Première Guerre mondiale, alors en cours. Woodrow Wilson en introduisit l’idée dans son discours du 8 janvier 1918 au Congrès américain où il décrivait également sa stratégie visant à jeter les bases d'une paix stable et durable. La Conférence de paix de Paris (1919-20), qui détermina les conditions de la paix et, donc, la fin de la Première Guerre mondiale, fut l’occasion pour le président des États-Unis de proposer la création de cette organisation supranationale pour la sauvegarde de la paix mondiale. Le 25 janvier 1919 sa proposition fut acceptée et un comité spécial, avec le même Wilson comme président, fut chargé d’en élaborer les statuts. Ces statuts – ou Pacte de la Société des Nations - furent adoptés le 28 avril 1919 et entrèrent dans la première partie du Traité de Versailles, signé le 28 juin 1919 par 44 Etats, dont 31 avaient pris part à la guerre. La Société des Nations (SdN) était née, la première organisation intergouvernementale qui s’engageait à améliorer le bien-être et la qualité de vie de tous les peuples, à prévenir la guerre en utilisant la diplomatie pour résoudre les conflits et à contrôler les armements. Pour en avoir été son promoteur, le président Woodrow Wilson reçut le prix Nobel de la paix en 1919. Continue à lire

TEMPS POUR SOURIRE

Au cas où vous pensiez être vieux

La vie humaine la plus longue jamais confirmée et enregistrée appartient à Jeanne Louise Calment : 122 ans et 164 jours. Elle était née à Arles, France, le 21 février 1875, et quand la Tour Eiffel fut construite, elle avait 14 ans. C'est à cette époque qu'elle a rencontré Vincent van Gogh : « Il était sale, mal habillé et désagréable », se souvient-elle dans une interview donnée en 1988.

Quand elle avait 85 ans, elle a appris l'escrime, et elle allait encore à vélo à ses 100 ans. Jeanne avait 114 ans, quand elle a joué dans un film sur sa vie ; à 115 ans, elle a eu une opération à la hanche, et à 117 elle a arrêté de fumer (Elle avait commencé à l'âge de 21 ans en 1896). Apparemment, elle n'a pas arrêté de fumer pour des raisons de santé, mais parce qu'elle n'aimait pas avoir à demander que quelqu'un l'aide à allumer les cigarettes alors qu'elle devenait aveugle.

En tout cas, il semble que la vie était d’accord avec la façon dont elle aimait vivre sa vie. En 1965, Jeanne avait 90 ans et n'avait pas d'héritiers. Elle signa alors un contrat de vente de son appartement à un avocat de 47 ans appelé André-François Raffray. Celui-ci accepta de lui verser une somme mensuelle de 2 500 francs à condition d’hériter de l’appartement à sa mort. Cependant, Raffray finit non seulement par verser à Jeanne la somme convenue pendant 30 ans, mais il mourut avant elle à 77 ans. Sa veuve fut légalement obligée de continuer à payer Madame Calment jusqu'à la fin de ses jours.

Jeanne a conservé intègres ses fines facultés mentales. Lorsqu'on lui demanda, à l'occasion de son 120e anniversaire, quel genre d'avenir elle comptait avoir, elle répondit : « Un très court ». Écoutez certains de ses mots.

« Etre jeune, c'est un état d'esprit, ça ne dépend pas du corps. D’ailleurs, je me sens encore une jeune fille, c'est juste que je n'ai pas l'air si bien depuis 70 ans ».

« Tous les bébés sont beaux » et « J'ai été oubliée par notre bon Dieu ».

« Garde toujours ton sourire ; c'est comme ça que j'explique ma longue vie ». « Si tu ne peux pas changer une chose, ne t’en fais pas ». « Je ne porte jamais de mascara. Je ris même trop souvent jusqu’aux larmes. Je pense que je vais mourir de rire ». « Je vois mal, j'entends mal, et je me sens mal, mais tout va bien ».

« J'ai des jambes de fer, mais pour être sincère, elles commencent à rouiller et à se déformer un peu ».

« J'ai pris du plaisir quand je le pouvais, mais j'ai toujours agi d’une façon transparente, moralement et sans regret ; j'ai beaucoup de chance ».

« J'ai un énorme désir de vivre et un grand appétit, surtout pour les bonbons », et « Je suis amoureuse du vin ».

Vers ses cent ans, à la fin d'une interview, un journaliste lui dit qu'il espérait la rencontrer à nouveau l'année suivante. Elle répondit : « Pourquoi pas ? Vous n'êtes pas si vieux, vous serez toujours là ». Lire ici pour en savoir plus

A VOIR - A SAVOIR

D'abord les gens, les lois après

Le secrétaire à la Sécurité intérieure des Etats Unis a annoncé la fin du statut de protection temporaire (TPS) pour le Salvador. Afin de permettre une transition ordonnée, il a retardé l’exécution de 18 mois, c'est-à-dire jusqu’au 9 septembre 2019. Cela signifie qu'environ 263 000 personnes ont moins de deux ans pour quitter les Etats Unis ou être expulsées. « La décision de mettre fin au TPS pour le Salvador a été prise après un examen des conditions liées à la catastrophe sur lesquelles la désignation initiale du pays était basée ». « Sur la base d'un examen attentif des informations disponibles, y compris les recommandations reçues dans le cadre d'un processus de consultation inter-agences, le Secrétaire a déterminé que les conditions initiales causées par les tremblements de terre de 2001 n'existaient plus ». Le TPS a permis aux immigrants du Salvador de vivre et de travailler aux États-Unis depuis 2001, lorsque des tremblements de terre ont détruit une partie de cette nation d'Amérique centrale. Ainsi, le TPS pour les Salvadoriens se termine.

Cependant, dans un communiqué, Donald Kerwin, directeur exécutif du Centre d'études sur les migrations (CMS), indique que la décision concerne « environ 200 000 Salvadoriens ayant des liens solides et profonds avec les États-Unis ». Selon une Etude du CMS, un grand nombre d'entre eux ont des propriétés, ils ont 192 700 enfants citoyens américains et ont vécu aux États-Unis pendant 21 ans en moyenne. Le gouvernement du Salvador a souligné à maintes reprises que le retour de 200 000 nationaux sera déstabilisant : le Salvador ne peut pas leur assurer un retour sûr et productif, et ne peut pas se permettre de perdre l'argent qu'ils envoient chez eux. Continuer à lire ici  

RESSOURCES

On contrôle l'accaparement des terres pour le sucre et les agro carburants en Tanzanie

Les initiatives jumelles de New Alliance et Grow Africa ont diminué leur influence, mais restent une menace pour les communautés et les petits agriculteurs, dont beaucoup sont des femmes. Ces initiatives n'investissent pas dans l'infrastructure et les programmes qui aident réellement les communautés et les paysans. Au contraire, ils offrent des incitations à l’accaparement de terres aux entreprises étrangères et aux élites urbaines africaines.

La bonne nouvelle est qu'un projet pour le sucre et les agro carburants à Bagamoyo, en Tanzanie, a été « mis en veilleuse » par le gouvernement tanzanien ! Le projet fait partie d'une initiative agricole à grande échelle soutenue par l'administration Obama et menace d'expulser de la région 1 300 agriculteurs. Il semble également qu’il y aura une réduction importante du projet Big Results Now, soutenu par la New Alliance, qui souhaitait démarrer sur le site de Bagamoyo et sur 15 autres sites un projet de développement pour les marchés mondiaux du sucre et des agro carburants. On espère que cela indique que le gouvernement tanzanien s'est engagé à impliquer les communautés rurales dans les programmes de développement. Un processus de prise de décision qui commence avec la communauté peut évaluer quels projets de développement aident les communautés locales à gérer et à tirer profit de leurs ressources naturelles de manière durable, tout en augmentant l'offre d'aliments nutritifs aux niveaux local et régional. Bien que le projet ait été classé, le statut juridique des terres qui avaient été visées par la société d’agro carburants à Bagamoyo n'est pas encore clair. Ainsi on a reconnu que certains des terrains inclus dans le projet appartiennent aux villages locaux, mais les terres connues sous le nom de Razaba restent en question. Ces terres furent soustraites à la population locale pour créer une ferme appartenant au gouvernement dans les années 1976-1993. Au cours des 25 années passées depuis que le gouvernement les a abandonnées, ces terres ont été utilisées par les communautés locales et les groupes de pasteurs pour l'agriculture et le pâturage. Les communautés vivent sur ces terres et devraient être reconnues comme des titulaires légitimes, en vertu des Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale de la FAO (2012). Il y a encore de nombreux pasteurs et agriculteurs expérimentés en Tanzanie qui ont besoin de terres et devraient avoir la priorité sur les investisseurs étrangers. La société civile a pris position contre la New Alliance. Plus de 100 organisations - y compris ActionAid - ont fait savoir à la Maison Blanche que la New Alliance représentait une menace pour les communautés pauvres au lieu de les aider. Olivier De Schutter, ancien rapporteur de l’ONU pour les droits alimentaires, a publié un rapport extrêmement critique sur la New Alliance en 2016, en donnant en exemple l'accaparement des terres en Tanzanie. Et en juin 2017, le Parlement européen a adopté une résolution sur les risques et les échecs de la New Alliance. Depuis lors, la New Alliance est un thème embarrassant pour l'administration Obama. Dans son dernier communiqué de presse, la Maison Blanche tout en faisant l'éloge de son héritage pour le développement mondial se limitait à une seule phrase sur la New Alliance et se bornait à mentionner les efforts d'investissement que le secteur privé doit faire plutôt que d'insister sur des investissements réels.

TEMOIGNAGE

L’Alliance Montclair Sanctuary

Bnai Keshet est en même temps une synagogue et une communauté juive fondées en 1978. Elle se définit elle-même comme représentative d’une plus large communauté, celle de couples d’adultes, de célibataires, familles juives "traditionnelles", familles interconfessionnelles, juifs gays et lesbiennes. Elle est maintenant en train de réaménager un appartement avec l’aide de ses associés - la Unitarian Universalist Congregation of Montclair (UUCM), la First Congregational Church, la Faith in New Jersey et d’autres leaders religieux locaux -. Son propos est d’offrir à une famille (ou une personne seule) qui court le risque d’être expulsée, un abri physique, de la protection, du soutien, et du temps dans la recherche d’une solution durable adaptée à son cas. On appelle ce projet l’Alliance du Montclair Sanctuaire (Montclair Sanctuary Alliance - MSA). Montclair est la ville où se trouve l’initiative.

Le Sanctuary Movement trouve ses origines dans les années 80 quand les leaders religieux des Etats Unis se sont organisés pour protéger les chercheurs d’asile qui fuyaient la violence de l’Amérique Latine. Au milieu du mois de décembre dernier, la MSA célébra une rencontre interconfessionnelle à Bnai Keshet, pendant laquelle le sanctuaire est devenu un ‘Sanctuary’, c’est-à-dire un lieu de refuge.

Sur le site Bnai Keshet's, il est expliqué que l’amour pour les étrangers et la protection des personnes vulnérables est au cœur de la tradition des tous les associés. La Bible  commande d’ailleurs de protéger les étrangers "au moins 36 fois". "Alors vous devez aimer les étrangers de chez vous, car vous aussi vous étiez des étrangers dans la terre d’Egypte" (Dt 10:19).

Tous les pasteurs de l’UUCM ont exprimé leur appui pour « que, dans la communauté, nous comprenions tous clairement que nos devoirs religieux incluent le fait d’assurer une protection (sanctuary) aux personnes que certains secteurs de notre gouvernement ou de la société civile visent à incarcérer ou à expulser ».

Comme l'a écrit le pape François : Dieu est présent dans « le visiteur non désiré, souvent méconnaissable, qui traverse nos villes et nos quartiers, qui se déplace dans nos autobus et frappe à nos portes ».

Les partenaires de MSA sont pleinement conscients que la loi américaine ne protège pas les immigrés sans-papiers à qui ils donnent refuge. Mais, parce que l'ICE (sigle pour Immigration and Customs Enforcement) a jusqu'ici évité d'arrêter les immigrants dans la propriété de la congrégation, ils choisissent d'offrir publiquement cette protection afin de changer les cœurs et les esprits. Ils disent : « Le resserrement des frontières laisse entendre que les États-Unis peuvent éloigner les souffrances vers d'autres endroits ; mais nous espérons qu‘en soutenant nos voisins et amis immigrants et en collaborant publiquement avec eux le tissu de notre société se renforcera et nous contribuerons à changer la politique fédérale ».

Avec cet appartement non seulement MSA accueille l'étranger, mais en demandant un soutien à cette initiative, éveille la conscience que l'amour pour l'étranger est le véritable soutien à long terme pour un nouvel arrivant qui cherche refuge. « Beaucoup d'entre nous - ce mot est adressé aux immigrés juifs – vivent des vies qui doivent leur accomplissement aux risques et aux sacrifices de nos parents et grands-parents pour venir aux Etats-Unis. Notre liberté, notre prospérité, notre sécurité et, dans bien des cas, notre existence même sont là parce qu‘une génération précédant la nôtre a pris le risque dans un moment d'incertitude de venir ici ; c'est peut-être pour cela que beaucoup d'entre nous sont alarmés et préoccupés par les menaces d'expulsion contre les immigrés ». Pour en savoir plus cliquer ici

Office P.O. Box 138 - Montclair NJ 07042 0138 US

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