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Deux menaces cachées de la pandémie

Newark 25.10.2020 Jpic-jp.org Traduit par: Jpic-jp.org

Mariages précoces et MGF. « Chaque année, environ 12 millions de filles sont mariées, 2 millions avant leur 15e anniversaire », déclare Inger Ashing, PDG de Save the Children International. Et ajoute: « Un demi-million de filles de plus sont cette année exposées au risque de cette violence sexiste, et elles ne sont que celles que nous connaissons. Nous pensons que c'est une pointe d'iceberg ».

Les filles touchées par les crises humanitaires, telles que les guerres, les inondations et les tremblements de terre, sont confrontées au plus grand risque de mariage précoce, affirme Save the Children dans un communiqué de presse. Même avant la pandémie, les données montraient que le mariage d'enfants augmentait parmi les réfugiés. Au Liban, ces mariages parmi les filles réfugiées syriennes ont augmenté de 7% entre 2017 et 2018.

Désormais, « la pandémie signifie que davantage de familles sont poussées dans la pauvreté, obligeant de nombreuses filles à travailler pour subvenir aux besoins de la famille, à se passer de  nourriture, à devenir les principales soignantes des membres malades de la famille et à abandonner l'école, avec beaucoup moins de chance que les garçons d'y retourner jamais », déclare Inger Ashing.

Mais ce n'est pas tout. La pandémie de coronavirus est en train d'effacer les progrès pour en finir avec les mariages d'enfants et les mutilations génitales féminines (MGF), mettant en péril l'avenir de millions de filles. « La pandémie rend notre tâche à la fois plus difficile et plus urgente, car de plus en plus de filles sont désormais en danger », déclare Natalia Kanem, chef de l’agence de santé sexuelle et reproductive de l'ONU, UNFPA.

Deux millions de plus pourraient subir des MGF au cours de la prochaine décennie, au-delà des prévisions, car le COVID-19 perturbe les efforts mondiaux pour mettre fin à ces deux pratiques, selon l'UNFPA.

« Lorsque tant de filles et de femmes ne sont pas désirées, sont mutilées, effacées, données, échangées et vendues, notre avenir commun est compromis. Nous devrions tous être indignés », a déclaré Kanem lors d'une conférence de presse. Il existe au moins 19 pratiques néfastes, notamment des rites d'initiation sexuelle violents, des accusations de sorcellerie, des marques, des violences liées à la dot, des gavages et des modifications corporelles telles que l'élongation du cou.

On estime qu'environ 117 millions d'enfants tomberont dans la pauvreté en 2020. Beaucoup se verront obligés à travailler et à subvenir aux besoins de leur famille. Pire encore, 500 000 filles de plus risquent d'être contraintes au mariage précoce, ce qui signifie inverser 25 ans de progrès alors que les taux de mariage des enfants diminuaient, affirme Save the Children dans son rapport.

Avant le déclenchement de la pandémie de Covid 19, 12 millions de filles étaient mariées chaque année. Après l'épidémie, jusqu'à 2,5 millions de filles supplémentaires risquent d'être mariées étant encore enfants au cours des cinq prochaines années, prévient Save the Children. Toutes les deux secondes, une fille subit un mariage forcé quelque part dans le monde.

La pandémie a conduit à la fermeture d'écoles et « l'expérience de l'épidémie d'Ebola suggère que de nombreuses filles n'y retourneront jamais » en raison « de la pression croissante pour travailler, du risque de mariage précoce, de l'interdiction des filles enceintes d'aller à l'école et de la perte de contact avec les établissements éducatifs », écrit Save the Children.

Comme l’indique le rapport, cette année, 191 200 filles d’Asie du Sud risquent de se marier étant enfants. En Afrique de l'Ouest et du Centre, les filles qui courent ce risque seront 90 000. En Amérique latine et dans les Caraïbes, 73 400, et en Europe et en Asie centrale, 37 200.

Trois coutumes « obstinément répandues » subsistent, malgré une condamnation presque universelle, dit Kanem: le mariage précoce, les MGF et la préférence pour le garçon par rapport à la fille, ce qui conduit à avorter de nombreuses femmes à naître. Plus de 140 millions de femmes sont « portées manquantes » dans le monde aujourd'hui, principalement en Chine et en Inde, en raison de la sélection prénatale du sexe ou des parents qui négligent tellement les petites filles qu'elles en meurent, selon l'UNFPA. Quelque 33 000 filles sont contraintes de se marier précocement chaque jour, généralement à des hommes beaucoup plus âgés, ajoute le rapport, et on estime que 4,1 millions risquent de subir des MGF cette année.

Voir : Half a million more girls are at risk of child marriage in 2020 because of Covid-19 et aussi Crises himanitaires : filles en danger

Photo. Nageeba, 15 ans, a été mariée à 14 ans et est maintenant enceinte. Elle vit dans la province rurale de Taiz, au Yémen. ©Amal Mamoon / IRIN

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Les commentaires de nos lecteurs (2)

Josefa Lopez 30.10.2020 Sabía que esto pasaba pero en verdad no en la tremenda proporción que menciona el artículo. Es increible que a estas alturas del siglo XXI aún tengamos estos problemas tan terribles. Que dolor da saber que esto aún sigue sucediendo y en esta tremenda escala, aunque saber que solo sufra una de estas niñas ya de por si es doloroso, y tambien en América latina !! Gracias por la oportunidad de que esto se sepa en otros medios y ser consciente de este dolor tan terrible para tantos niños. Que el Señor nos perdone... y pensábamos que eran salvajes los pueblos primitivos de años atras...
Margaret Handerson 26.11.2020 The increase in child marriage and FGM while Covid has disrupted efforts to stop such dreadful practices is horrific and very depressing.