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Les enfants soldats au cœur des préoccupations

New York 20.11.2020 Jpic-jp.org Traduit par: Jpic-jp.org

En décembre 2020, la Belgique terminera son mandat en tant que membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies. A cette occasion, la plateforme WING (War Is Not a Game) - composée de WAPA, Justice & Paix, du GRIP et de la Croix-Rouge de Belgique - a lancé une pétition pour demander à la Belgique d’encourager les Etats à mieux protéger les enfants contre le recrutement et leur participation aux hostilités.

Les enfants soldats ont toujours été exploités au long de l'histoire. Actuellement, il est impossible de compter leur nombre exact, on estime qu'il y a entre 250 000 et 300 000 enfants qui sont recrutés et utilisés comme soldats dans les conflits armés à travers le monde. Il existe de nombreuses raisons qui portent les enfants à s’impliquer dans des conflits avec les forces et groupes armés. Certains d’entre eux ont été enlevés et obligés à s’enrôler ; d'autres ont rejoint les groupes armés pour échapper à la pauvreté, défendre leurs communautés, par vengeance ou pour d'autres motifs. Il existe également de nombreuses opinions sur la façon d’aider ces enfants à se remettre de leurs traumatismes.

Qui est alors un enfant soldat ?

Un enfant soldat est toute personne âgée de moins de 18 ans qui est, ou qui a été, enrôlée ou utilisée par une force armée ou un groupe armé à quelque titre que ce soit, y compris, mais non exclusivement, les enfants, garçons et filles, utilisés comme combattants, cuisiniers, porteurs, espions ou à des fins sexuelles (Voir : Paris Principles 2007).

Les enfants ont peu de connaissances sur la guerre et un sens du danger moins développé, ils sont donc disponibles à être envoyés dans diverses missions dangereuses et parfois recrutés pour des missions suicides. Les filles sont souvent utilisées comme ‘épouses’ (esclaves sexuelles) pour les hommes soldats ; on estime que 30% des enfants soldats sont des filles. Les enfants ont également besoin de peu de nourriture et sont ‘consommables’ car remplaçables en raison du grand nombre d'enfants dans les pays en développement.

Indépendamment de la manière dont ils sont recrutés et de leurs rôles, les enfants soldats sont des victimes, dont la participation au conflit a de graves conséquences sur leur bien-être physique et émotionnel. Ils sont souvent victimes d'abus et la plupart d'entre eux ont été témoins de mort, de meurtre et de violence sexuelle. Beaucoup sont contraints de commettre des actes violents et souffrent à cause de cela de graves conséquences psychologiques à long terme.

Les conséquences

« L'utilisation d'enfants dans les conflits armés hypothèque leur avenir et celui de la société dans son ensemble. La guerre n'est pas un jeu pour enfants ; elle engendre tous les malheurs du monde et entraîne les enfants dans la spirale de la violence » (Patrick Balemba, Justice et Paix).

La réinsertion de ces enfants dans la vie civile est un élément essentiel du travail visant à les aider à reconstruire leur vie. Cependant, ces enfants ne peuvent souvent pas retourner dans leur famille et leur communauté parce qu'ils ont été forcés de tuer certains de leurs proches ou des voisins. Les armées le font souvent intentionnellement afin que les enfants n’aient pas envie de s'enfuir et de rentrer chez eux. Les filles tombent souvent enceintes et mettent au monde les enfants de rebelles qui ne seront pas acceptés par leurs familles.

La loi internationale

En 2000, l'Assemblée générale de l’ONU a adopté le Protocole facultatif attaché à la Convention relative aux droits de l'enfant concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés afin de protéger les enfants contre leur recrutement et leur utilisation dans les hostilités.

Le droit international stipule que le recrutement et l'utilisation d'enfants soldats de moins de 15 ans est un crime de guerre. Les deux tiers des pays considèrent que l'enrôlement forcé avant l'âge de 18 ans devrait être interdit et que l'enrôlement volontaire ne devrait pas être autorisé avant l'âge de 16 ans.

En juin 2013, l’ONU s’est fixé comme objectif d'abolir pour le 2016 les enfants soldats dans le monde. En 2014, avec l'UNICEF, le Représentant spécial a lancé la campagne “Children, Not Soldiers” (Des enfants, pas des soldats) pour parvenir à un consensus mondial sur le sujet. La campagne a été conçue pour générer un élan, une volonté politique et un soutien international pour tourner une fois pour toutes la page du recrutement d'enfants par les forces de sécurité nationales dans les situations de conflit.

La campagne a reçu le soutien des États membres, de l’ONU, des ONG partenaires, des organisations régionales et du grand public. Le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale de l’ONU se sont approprié la campagne et ont demandé des mises à jour régulières par le biais des rapports du Représentant spécial.

Au moment du lancement, les pays concernés par la campagne étaient l’Afghanistan, le Tchad, la République Démocratique du CongoMyanmar, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan et le Yémen. Des représentants de chacun de ces pays ont assisté à la cérémonie de lancement et ont exprimé leur plein soutien pour atteindre les objectifs de la campagne ‘Des enfants, pas des soldats’.

La campagne s'est terminée en 2016, mais le consensus envisagé n'est pas encore tout à fait une réalité, même si des milliers d'enfants soldats ont été libérés et réintégrés et que tous les gouvernements concernés par la campagne sont engagés dans le processus d’un plan d'action avec l’ONU.

Le Tchad et la RD-Congo ont mis en place toutes les mesures nécessaires pour mettre fin et prévenir le recrutement d'enfants dans leurs forces armées. Les crises au Soudan du Sud, en Somalie et au Yémen ont entravé l’effort, mais dans ces pays on a enregistré des progrès et en Afghanistan, au Myanmar et au Soudan on a constaté une réduction des cas avérés de recrutement et d'utilisation d'enfants par les forces de sécurité nationales.

« Des centaines de milliers d'enfants ont probablement été associés à des forces ou à des groupes armés au cours de la dernière décennie. La réintégration de ces enfants reste souvent marginale dans les processus de paix. Il faut leur donner les moyens de reconstruire leur vie avec leurs familles et leurs communautés en leur offrant de réelles alternatives, telles que l'éducation ou la formation professionnelle, qui leur permettent de s'assurer un avenir et surtout d'éviter tout risque de nouveau recrutement » (F. Cassier Croix-Rouge Belgique).

Ici pour signer la pétition et rejoindre l’objectif de 5000 signatures. Dans cette page on trouve aussi la lettre envoyée au Ministre des Affaire Extérieures de la Belgique.

Voir aussi War Is Not a Game, 10 Facts About Child Soldiers You Should Know et Les enfants-soldats : un fléau qui perdure

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Les commentaires de nos lecteurs (2)

Margaret Henderson 05.01.2021 It’s very good that there are efforts to raise the age of youngsters joining armies - but so difficult to monitor.
Eugenio e Carla Grisanti 16.02.2021 Grazie molte per le news a stento appena accennate, in questa epoca “globalizzata”, solo da alcuni “media”, forse perché fa “trendy”, come quella sui bambini “schiavi” o soldati mandati al macello, ma che al di là del livello della denuncia non sanno andare,visto che l’approccio al fenomeno resta al rango sensazionalistico e, spesso, privo di una visione e riflessione ispirate ad una etica robusta è strutturata su di una vera e sana antropologia (cristiana) tesa a riconoscere dignità di persone. Queste news sono dono perché rigenerano il desiderio di guarigione dai nostri egoismi individuali. Oh, se solo si intravedesse una etica, anche solo laica o laicista, alta, cosciente e responsabile, alle nostre latitudini! Sarebbe già qualcosa: ma abbiamo visto come la “morale kantiana” sia naufragata in un fallimento senza rimedio. Solo il riferimento ed il riconoscimento alla persona potrà sollevarci dagli abissi che ci travagliano e saranno, credo, la vera terapia contro i virus del nichilismo.