Justice, Paix, Intégrité<br /> de la Création
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Personne ne peut se sauver tout seul

Roma 08.12.2022 Message du Pape François Traduit par: Jpic-jp.org

« Célébrer un Synode, affirme le pape François, est toujours une chose belle et importante, mais celui-ci ne porte réellement de fruits que s’il devient l’expression vivante de l’être de l’Eglise, dans un agir caractérisé par une vraie participation. Ce n’est pas là une exigence de style, mais de foi : la participation est une exigence de la foi baptismale. L’apôtre Paul l’affirme : ‘C’est dans un unique Esprit, en effet, que (…) nous avons été baptisés pour former un seul corps’ ». A juste titre le Pape met comme titre de son message de Nouvelle Année pour la Paix, Personne ne peut se sauver tout seul. Voilà quelques passages avec l’invitation à lire tout le message.

« Même si les événements de notre existence semblent tragiques et que nous nous sentons poussés dans le tunnel sombre et pénible de l'injustice et de la souffrance, nous sommes appelés à garder le cœur ouvert à l'espérance, en faisant confiance à Dieu qui se rend présent, nous accompagne avec tendresse, nous soutient dans notre fatigue et, surtout, guide notre chemin. 

« La Covid-19 nous a plongés dans la nuit, déstabilisant notre vie ordinaire, chamboulant nos plans et nos habitudes, bouleversant l'apparente tranquillité des sociétés, même les plus privilégiées, entrainant désorientation et souffrance, causant la mort de beaucoup de nos frères et sœurs.

« Nous ne pouvons pas oublier la manière dont la pandémie a touché certains aspects sensibles de l’ordre social et économique, faisant ressortir des contradictions et des inégalités. Elle a menacé la sécurité de l'emploi de nombreuses personnes et aggravé la solitude de plus en plus répandue dans nos sociétés, notamment celle des plus faibles et des pauvres. Pensons, par exemple, aux millions de travailleurs clandestins dans de nombreuses régions du monde, qui sont restés sans emploi et sans aucun soutien durant tout le confinement.

« Après avoir touché du doigt la fragilité qui caractérise la réalité humaine ainsi que notre existence personnelle, nous pouvons dire avec certitude que la plus grande leçon léguée par la Covid-19 est la conscience du fait que nous avons tous besoin les uns des autres, que notre plus grand trésor, et aussi le plus fragile, est la fraternité humaine fondée sur notre filiation divine commune, et que personne ne peut se sauver tout seul. 

« Tandis que, d'une part, la pandémie a fait émerger tout cela, nous avons fait d'autre part des découvertes positives : un retour bénéfique à l'humilité ; une réduction de certaines prétentions consuméristes ; un sens renouvelé de la solidarité qui nous incite à sortir de notre égoïsme pour nous ouvrir à la souffrance des autres et à leurs besoins ; un engagement, parfois vraiment héroïque, de tant de personnes qui se sont dépensées pour que tous puissent mieux surmonter le drame de l'urgence.

« Dans le même temps, au moment où nous osions espérer que le pire de la nuit de la pandémie de Covid-19 avait été surmonté, une nouvelle calamité terrible s'est abattue sur l'humanité. Nous avons assisté à l’apparition d'un autre fléau : une guerre de plus, en partie comparable à la Covid-19 mais cependant motivée par des choix humains coupables. La guerre en Ukraine sème des victimes innocentes et répand l'incertitude, non seulement pour ceux qui sont directement touchés, mais aussi pour tout le monde, de manière étendue et indiscriminée, y compris pour tous ceux qui, à des milliers de kilomètres de distance, souffrent des effets collatéraux - il suffit de penser aux problèmes du blé et du prix du carburant.

« Que nous est-il donc demandé de faire ? Tout d'abord, de nous laisser changer le cœur par l'urgence que nous avons vécue, c'est-à-dire permettre à Dieu, à travers ce moment historique, de transformer nos critères habituels d'interprétation du monde et de la réalité. Nous ne pouvons plus penser seulement à préserver l'espace de nos intérêts personnels ou nationaux, mais nous devons y penser à la lumière du bien commun, avec un sens communautaire c'est-à-dire comme un "nous" ouvert à la fraternité universelle. Nous ne pouvons pas continuer à nous protéger seulement nous-mêmes, mais il est temps de nous engager tous pour guérir notre société et notre planète, en créant les bases d'un monde plus juste et plus pacifique, effectivement engagé dans la poursuite d'un bien qui soit vraiment commun.

« Je souhaite qu'au cours de la nouvelle année, nous puissions marcher ensemble en conservant précieusement ce que l'histoire peut nous apprendre. Je présente mes meilleurs vœux aux Chefs d'État et de Gouvernement, aux Responsables des Organisations internationales, aux Leaders des différentes religions. À tous les hommes et femmes de bonne volonté, je souhaite de construire, jour après jour en artisans de la paix, une bonne année ! Que Marie Immaculée, Mère de Jésus et Reine de la Paix, intercède pour nous et pour le monde entier ».

Voir Personne ne peut se sauver tout seul. Repartir après la Covid-19 pour tracer ensemble des sentiers de paix

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