Vol. 7 - N° 11

Jpic Nouvelles du Blog de Jean Paul ? Vol. 7 - N 11

A LA ÙNE

Secouer les consciences ne suffit pas

Greta Thunberg et les Vendredis pour l'Avenir ont ouvert un débat sur le changement climatique : pour et contre, dans les médias et les réseaux sociaux, dans la rue et sous les ponts avec des mannequins suspendus. Le débat s'est polarisé entre ceux qui soutiennent un idéal et ceux qui critiquent la superficialité de l'analyse. Il convient de rappeler qu’une mouvance scientifique, religieuse et sociale suscite depuis une vingtaine d'années une prise de conscience en crescendo.

Beaucoup découvrent maintenant le problème pour ne pas avoir lu l'encyclique du pape déjà  au cinquième anniversaire de sa publication, pour ne pas avoir suivi les cours gratuits qui sont sur Internet depuis une dizaine d’années ou pour n'avoir jamais entendu parler du club de Rome et des études sur le climat et l'histoire des périodes glaciaires, de l'holocène et de l'anthropocène. L’intérêt est d'avoir attiré l'attention des jeunes. Personne ne veut leur voler l’avenir, mais il leur appartient certainement de grandir avec une conscience qui a manqué au moins en partie dans le passé et d'assumer des responsabilités que le monde politique et commercial n'est peut-être pas disposé à faire. Une fois les manifestations et les émotions terminées, quelles sont les certitudes qui restent ?

Quelques-unes sont discutées à l'ONU par les chefs d'État qui tournent autour des coûts et des implications d'une réponse. Massimo Famularo les résume dans l'article Tre cose non trascurabili di cui Greta Thunberg non parla (Trois choses importantes dont Greta Thunberg ne parle pas) : la stratégie de lutte contre le réchauffement climatique est un problème de coordination ; la plupart des activités produisant du CO2 ne peuvent pas être changées à court terme et sans coûts élevés ; la répartition des coûts immédiats doit faire partie de tout accord de coopération.

Il part d'une image : nous sommes tous dans le même train et tout le monde a à la main un instrument de contrôle qui peut augmenter ou diminuer la vitesse du train. Les voyageurs du passé ont accéléré ou permis que la vitesse du train s'accélère au point qu’elle est devenue dangereuse. Si tout continue comme cela, tôt ou tard, le train va dérailler, même si on ne sait pas exactement quand et à quelle vitesse.

Que faire ? Personne n'a voulu ni ne veut un tel désastre : nous sommes tous dans le même train et nous sommes tous responsables de sa vitesse, les uns de manière marginale, d’autres d’une manière majeure, quelques-uns consciemment et beaucoup d’autres inconsciemment, car ils ne cherchent que des résultats sans tenir compte de la vitesse du train. Il n'y a pas non plus un groupe d'adultes aujourd'hui, qu’ils soient des citoyens ordinaires ou des gens au pouvoir, qui « peuvent s'asseoir à une table et décider la réduction des émissions de gaz à effet de serre sous le regard vigilant de la jeunesse ». Continuer la lecture

LA BONNE NOUVELLE

Projets d'eau, respect pour les femmes. La durabilité dans les villages de l'Inde

Il y a dix ans à peine, Hatu Devi ne pouvait même pas aller dans une épicerie près de chez elle. Cette femme du village de Jalimpura - district de Banswara, État du Rajasthan, Inde du Nord-Ouest - dépendait de son mari ou d'autres membres masculins de la famille pour subvenir à ses besoins. Dès son mariage à 13 ans, elle a toujours dû se couvrir la tête et le visage avec le pallu, le bord du sari. Elle ne devait pas parler aux hommes, même à ceux de sa famille, sauf en cas de nécessité.

« Même à ce moment-là, je devais m'assurer que mon visage ne soit pas en vue, mais incliné, car la conversation face à face n'était pas permise à l'époque. Je ne dépends plus de mon mari ni des autres, je me débrouille toute seule maintenant », déclare Devi, âgée de 48 ans. Le monde est différent aujourd'hui grâce à un groupe de religieuses catholiques, les Servantes du Saint-Esprit (SSpS). Cette femme hindoue leur attribue la « transformation révolutionnaire » de sa vie.

Hatu Devi fait partie des centaines de villageoises qui ont vécu le changement quand les sœurs ont commencé à travailler parmi elles. À travers des projets liés à l’eau, des microcrédits, d’une agriculture diversifié et d’autres moyens, les religieuses ont non seulement freiné la migration des villageois vers la ville, mais elles ont également combattu plusieurs des maux sociaux qui aliénaient les femmes, tels que le mariage des enfants.

Hatu Devi fait partie des 3 500 femmes et 4 000 hommes des 1 282 familles de 8 villages du district de Banswara qui ont trouvé un nouveau sens à leur vie, grâce aux contacts que, depuis leur arrivée, les religieuses ont établis avec près de 10 000 personnes. Elles travaillent dans le diocèse d'Udaipur où près de 95% des familles appartiennent à la communauté autochtone Bhil et sont musulmanes ou hindoues.

Les cinq religieuses ont officieusement commencé leur mission à Goeka Baria, il y a 15 ans. Leur plus grand défi était de retenir les habitants des villages qui émigraient en masse au Gujarat, un État voisin industriellement développé, où « ils vivaient dans des conditions insalubres et sous humaines et ne pouvaient pas envoyer leurs enfants à l'école », dit Sœur Jaisa Antony. La migration avait atteint son pic au cours de l’été en raison de la pénurie d’eau. « Notre analyse nous a convaincues que ces migrations dues à la pauvreté et à la détresse s’arrêteraient si nous pouvions trouver une solution à la crise de l’eau et encourager les gens à cultiver leurs terres ».

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LA MAUVAISE NOUVELLE

Urmila Bhoola, experte de l’ONU sur l’esclavage contemporain, ses causes et conséquences, affirme : « Six ans après le début de mon mandat de rapporteur spécial, je suis triste de constater qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour passer de l’es

Urmila Bhoola, experte de l’ONU sur l’esclavage contemporain, ses causes et conséquences, affirme : « Six ans après le début de mon mandat de rapporteur spécial, je suis triste de constater qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour passer de l’esclavage à la liberté bien que l'esclavage ait été légalement aboli dans le monde ». « Prévenir et s'attaquer à l'esclavage n'est pas aussi simple que de le déclarer illégal, et on doit et on peut donc faire beaucoup plus pour y mettre fin d'ici 2030 », a-t-elle ajouté.

Selon l'Organisation Internationale du Travail, plus de 40 millions de personnes sont aujourd'hui asservies dans le monde. Lors de la présentation de son dernier rapport au Conseil des droits de l'homme à Genève, Mme Bhoola a déclaré que ces formes d’esclavage vont probablement augmenter en raison de la transformation rapide du marché du travail, de la détérioration de l'environnement, des migrations et des changements démographiques.

Selon l'experte, plus de 64% des esclaves travaillent dans le secteur privé, un quart d’entre eux dans le monde est composé de mineurs et un impressionnant pourcentage de 98% des femmes et des filles asservies ont subi des violences sexuelles. Les personnes qui travaillent dans le secteur informel, qui représente 90% de la main-d'œuvre dans les pays en développement, risquent davantage d'être exploitées ou asservies, a ajouté Mme Bhoola. « D'ici 2030, environ 85% des plus de 25 millions de jeunes qui entreront sur le marché du travail le feront dans les pays en développement. Leurs chances d'accéder à des emplois décents détermineront leur degré de vulnérabilité face à l'exploitation et à l'esclavage ».

Les statistiques présentées par Mme Bhoola constituent un « avertissement » pour que les pays fassent face plus efficacement à l'esclavage moderne, car « d'ici 2030, 10 000 personnes doivent être libérées chaque jour pour mettre fin aux formes contemporaines d’esclavage », selon des données récentes de l’ONG Walk Free.

Selon Mme Bhoola, certains États ont déjà choisi d'exclure des contrats publics les fournisseurs dont la chaîne d'approvisionnement montre la présence de signes d'esclavage. D'autres utilisent les systèmes anti-blanchiment d'argent pour encourager les entreprises à éviter que les avantages tirés du travail forcé entrent dans le système financier. Cependant, les efforts pour mettre fin à l'esclavage n'ont pas été suffisants et les condamnations prononcées à l'encontre des coupables et leur probabilité d'être traduits en justice restent minimes.

« L’esclavage n’est pas rentable, pour les pays, du point de vue économique, car il implique des coûts de santé publique plus élevés, des externalités environnementales négatives ainsi que des pertes de revenus et de productivité », a-t-elle insisté, proposant qu’une nouvelle stratégie contre l'esclavage soit « systématique, scientifique, stratégique, durable, intelligente et informant les survivants ». Les États doivent consacrer davantage de ressources pour en finir avec l'esclavage et adopter et mettre en œuvre des politiques publiques permettant de lutter efficacement contre ce fléau.

Voir l'article sur le site du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (Acnudh). IPS le reproduit par un accord général avec l'ONU pour l'utilisation de son contenu.
CELEBRER !

Super-riches et après ?

Le World Ultra Wealth Report de Wealth-X mesure les « ultra-riches », ceux qui ont un actif supérieur à 30 millions de dollars. Ces fortunés seraient 11 millions dans le monde (Statista, 30 settembre 2019)

Le classement Forbes établi par Statista a toujours les mêmes noms (le drapeau indique le pays). Les États-Unis sont le pays où vivent le plus grand nombre de riches. En 2018, ils étaient 81 340 avec 9 800 milliards de dollars. En deuxième place, mais loin derrière, la Chine avec 24 965 riches avec 3,8 milliards de dollars.

En comparant le nombre de riches à la population, les États-Unis tombent toutefois à la 10ème place, tandis que Hong Kong se situe au premier rang. Si on regarde les villes, celles qui ont plus de riches sont New York et Hong Kong.

Ceci vaut pour le patrimoine. En termes de richesse réelle - c'est-à-dire la capacité d'achat d'une personne -, il faut examiner le revenu d’une population dans son ensemble. Le PIB - la somme des biens et des services -, est une donnée utile, mais les personnes et les familles sont plus concernées par l'argent qu'elles ont dans la poche et, à la fin du mois, de leur salaire, c'est-à-dire de l'économie quotidienne du ménage. Le revenu réel doit alors prendre en compte les taxes et les contributions qui réduisent à la fois les revenus et ce qu’on peut réellement dépenser et acheter. En Italie, par exemple, il n’y a que 168 riches et le pays n’occupe que la 10ème place dans le monde ; toutefois, en considérant la richesse que l’Italie est capable de générer, nous notons qu’il y a plus de gens riches que de richesses produites.

Pour cela, Eurostat essaie de déterminer le revenu net disponible pour avoir une idée de l’argent dont une famille peut réellement disposer. Dans les comparaisons entre pays ou entre régions d'un même pays, il faut également tenir compte de la différence du coût de la vie. Par exemple, en général, les services sont moins chers en Italie qu’en Allemagne et, donc, la même somme d’argent permet plus. La différence de revenu disponible entre les régions de certains pays riches du continent peut être six ou sept fois plus grande ou plus petite. Cela se passe dans les deux pays mentionnés, l'Italie et l'Allemagne. Dans les régions aussi : en Italie, Bolzano est la zone la plus riche par habitant, tandis que la Calabre est la plus pauvre (en prenant en compte aussi l'économie souterraine).

La région qui héberge la capitale a généralement un revenu disponible plus important : c'est le cas de la France, où la différence entre Paris et la province est grande. Berlin et Rome font exception à la règle. À Londres, seule la partie où se situe le centre politique et financier du Royaume-Uni est plus riche que le reste du pays.

Combien profite au pays la présence des riches ? Parfois peu, parce que malheureusement ceux qui possèdent plus de 30 millions de dollars ne les investissent pas toujours dans leur pays, car il y a des pays qui, par des mesures fiscales avantageuses, attirent l'argent des autres. Les revenus plus importants d'une région affectent-ils le niveau économique de l'ensemble du pays ? Cela dépend. Bolzano, la région ayant le revenu le plus élevé en Italie, ne compte qu'un demi-million de personnes contre 60 millions et plus d’Italiens. L'incidence ne peut être que relative. Cela change quand une région entière, comme la Lombardie, l'une des régions les plus prospères, accueille près d'un Italien sur six ; ou au contraire, lorsque deux régions méridionales - la Campanie et la Sicile - ont un revenu moyen beaucoup plus bas et 11,7 millions d’habitants.

L'Allemagne est le pays le plus peuplé d'Europe et le moins pauvre : selon Eurostat, sa population au revenu le plus faible (10% des habitants) vit mieux que les Italiens qui se trouvent dans la même situation. L’Italie est donc une nation avec un revenu réel plus inégal que l’Allemagne. En effet, en Italie, la plus grande partie des revenus finit dans les poches des classes moyennes supérieures. Ce qui se produit en moindre mesure en Espagne, France et Allemagne.

Il n’est pas facile aujourd’hui de parler sans distinction ni analyse des riches et des pauvres.

PASSER A L'ACTION

Dites « non » aux entreprises du chocolat utilisant le travail d’enfants

Une campagne est en cours. Dites «non» aux fabricants de chocolat qui emploient des enfants dans leurs chaînes d’approvisionnement, en achetant seulement « du chocolat certifié » à Halloween et à Noël.

Deux millions d'enfants travaillent dans les champs de cacao de la Côte d'Ivoire et du Ghana, travaillant de longues heures dans des conditions souvent dangereuses pour un salaire minimal ou nul. Bon nombre de ces enfants ont été victimes de la traite en provenance de pays voisins frappés par la pauvreté. De plus, la majorité des trois millions de tonnes de cacao produites chaque année dans le monde proviennent de petites fermes d'Afrique de l'Ouest où les agriculteurs et leurs enfants de 6 à 10 ans vivent souvent avec moins de 1 dollar par jour et par personne (en savoir plus, Pour un cadeau non nécessaire, trop de personnes souffrent).

Près de vingt ans se sont écoulés depuis que le Département d’État américain a associé le chocolat au travail des enfants en Afrique et s’est engagé à éliminer le travail des enfants dans leurs chaînes d’approvisionnement. La chaîne d'approvisionnement du cacao est fortement consolidée, Mondelez (Cadbury), Mars, Nestlé et Hershey contrôlant 12% de cette activité de 134 milliards de dollars.

La plupart des grandes entreprises chocolatières se sont engagées à avoir du chocolat certifié à 100% dans leurs chaînes d'approvisionnement, mais l’échéance ne cesse de s’éloigner. De plus, les entreprises doivent investir dans des programmes pour s'attaquer aux problèmes sous-jacents de la pauvreté, du manque de formation et d'opportunités menaçant la durabilité de la culture du cacao.

Profitant de notre pouvoir d'achat individuel et collectif, nous pouvons envoyer aux sociétés de chocolat un message clair, exigeant d’elles de poursuivre des programmes visant à garantir que les enfants pauvres ou victimes de la traite ne participent pas à la récolte de cacao et qu’elles ne distribuent que du chocolat produit sans le travail des enfants.

Voir la liste des entreprises qui certifient leur niveau d’engagement dans la suppression du travail des enfants dans leurs chaînes d'approvisionnement.

On peut écrire une pétition à une société, Godiva, qui n'a pas, à ce jour, fait connaître ses démarches pour atteindre cet objectif : y a-t-il du travail d’enfants dans votre chocolat ?  S'il vous plaît, faire circuler à vos réseaux et amis !

CONNAITRE LES ODS

Objectif 9 : Industrie, innovation, infrastructures

Cet objectif vise à bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation. Les investissements dans l’infrastructure – le transport, l’irrigation, l’énergie, les technologies de l’information et de la communication – sont essentiels pour parvenir au développement durable et à l’autonomisation des communautés dans de nombreux pays. La croissance de la productivité, des revenus ainsi que les améliorations en matière de santé et d’éducation nécessitent des investissements dans les infrastructures.

Le secteur manufacturier, en particulier, est un moteur important du développement économique et de l’emploi. À l’heure actuelle, la valeur ajoutée manufacturière par habitant n’est que de 100 dollars dans les pays les moins avancés, contre plus de 4 500 dollars en Europe et en Amérique du Nord. Un autre facteur à considérer est l’émission de dioxyde de carbone lors des processus. Les émissions ont diminué au cours de la dernière décennie dans de nombreux pays, mais le rythme du déclin n’est pas égal dans le monde.

Le progrès technologique est à la base des efforts entrepris pour atteindre les objectifs environnementaux, tels que l’utilisation optimale des ressources et de l’énergie. Sans la technologie et l’innovation, il n’y aura pas d’industrialisation, et sans industrialisation, il n’y aura pas de développement. Il faut investir davantage dans les produits de haute technologie qui dominent les productions manufacturières afin d’accroître l’efficacité et de se concentrer sur les services de téléphonie cellulaire mobile qui augmentent les connexions entre les personnes.

Faits et chiffres

  • Les infrastructures de base - routes, technologies de l’information et de la communication, assainissement, énergie électrique et hydraulique -, restent insuffisantes dans de nombreux pays.
  • 16% de la population mondiale n’a pas accès aux réseaux haut débit mobiles.
  • Pour de nombreux pays africains, en particulier pour les pays à faible revenu, les contraintes existantes en matière d’infrastructures affectent la productivité des entreprises d’environ 40%.
  • La part mondiale de la valeur ajoutée manufacturière dans le PIB est passée de 15,2% en 2005 à 16,3% en 2017, sous l’effet de la croissance rapide du secteur manufacturier en Asie.
  • Le secteur manufacturier est une importante source d’emplois : il représentait près de 470 millions d’emplois dans le monde en 2009 – soit environ 16% des 2,9 milliards de travailleurs mondiaux. En 2013, il y avait plus d’un demi-milliard d’emplois dans le secteur manufacturier
  • L’industrialisation a un effet multiplicateur sur l’emploi et donc un impact positif sur la société. Chaque emploi dans le secteur manufacturier crée 2,2 emplois dans d’autres secteurs.
  • Les petites et moyennes entreprises engagées dans la transformation industrielle jouent un rôle crucial dans les premières phases de l’industrialisation et créent le plus grand nombre d’emplois. Elles représentent plus de 90 % des entreprises dans le monde et entre 50 à 60% des emplois.
  • Les pays les moins avancés ont un immense potentiel en ce qui concerne l’industrialisation, surtout dans les secteurs de l’alimentation et des boissons, du textile et des vêtements.
  • Les pays à faible et à moyen revenu peuvent tirer parti de leur intégration dans les industries métallurgiques, celles-ci répondant à une demande internationale en pleine croissance.
  • Dans les pays en développement, à peine 30% de la production agricole fait l’objet d’une transformation industrielle, contre 98 % dans les pays à revenu élevé. Cela indique qu’il existe de grandes opportunités pour les pays en développement dans l’agro-industrie.

Cibles du 9ème objectif

- Mettre en place une infrastructure de qualité, fiable, durable et résiliente, pour favoriser le développement économique et le bien-être des gens, en mettant l’accent sur un accès universel, à un coût abordable et dans des conditions d’équité.

- Promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et, d’ici à 2030, augmenter la contribution de l’industrie à l’emploi et au produit intérieur brut et la multiplier par deux dans les pays les moins avancés.

- Accroître, dans les pays en développement, l’accès des entreprises, notamment des petites entreprises, aux services financiers, aux prêts à des conditions abordables, et leur intégration dans les chaînes de valeur et sur les marchés.

- D’ici à 2030, moderniser l’infrastructure et adapter les industries afin de les rendre durables, par une utilisation plus rationnelle des ressources et un recours accru aux technologies et procédés industriels propres et respectueux de l’environnement.

- Renforcer la recherche scientifique, perfectionner les capacités technologiques des secteurs industriels de tous les pays, en particulier des pays en développement, en encourageant l’innovation et en augmentant le nombre de personnes travaillant dans le secteur de la recherche et du développement pour 1 million d’habitants et en accroissant les dépenses publiques et privées consacrées à la recherche et au développement d’ici à 2030.

- Faciliter la mise en place d’une infrastructure durable et résiliente en renforçant l’appui financier, technologique et technique apporté aux pays d’Afrique, aux pays les moins avancés, aux pays en développement sans littoral et aux petits États insulaires en développement.

- Soutenir la recherche, le développement et l’innovation technologique au niveau national dans les pays en développement, en instaurant des conditions propices telles que la diversification et l’ajout de valeur aux marchandises.

- Accroître l’accès aux technologies de l’information et de la communication et faire en sorte que tous les habitants des pays les moins avancés aient accès à Internet à un coût abordable d’ici à 2020.

Voir plus dans la page de l’ONU : Industrie, innovation, infrastructures

TEMPS D’ESPERANCE

La démographie permet-elle d’anticiper l’avenir des religions ?

Plus la perspective temporelle s'allonge, plus il est difficile de prévoir l'avenir du monde et des religions, même à l'horizon de quelques décennies. Des projections et scénarios constituent cependant un outil bienvenu pour la réflexion sur les religions dans le monde contemporain et leur évolution.

Un magazine suisse, L'Illustré, a demandé au rédacteur en chef de Religioscope de partager ses évaluations sur l'évolution future des religions, dans le cadre d'un dossier sur la Suisse et le monde en 2050. C'est pour Religioscope une occasion d'aller plus loin et de réfléchir à la démarche prospective dans le domaine des religions (Voir Avenir des religions : prospective à l’horizon 2050 – données et réflexions).

La démographie est-elle un instrument pour anticiper l’avenir des religions ? Cette vidéo analyse la progression de la démographie depuis 1945 comme base d’une projection des religions dans le futur. L’animation est très bien faite, toutefois, on se demande quelles sont les sources et comment on les interprète ? Voir la vidéo La démographie permet d’anticiper l’avenir

POUR REFLECHIR

Cachée en pleine vue, la traite sexuelle au Canada

La traite de personnes à des fins d'exploitation sexuelle est en augmentation constante au Canada. Les statistiques les plus récentes indiquent que l'année 2016 avait le taux de cette traite le plus élevé de tous les temps, avec un cas déclaré à la police pour 100 000 habitants.

En dépit de ces chiffres ahurissants, les cas signalés ne représentent qu'une petite partie d'une industrie secrète plus vaste dont principalement des cas de traite à des fins sexuelles n’apparaissant pas sous le radar.

Rhonelle Bruder était victime de discrimination et d’intimidation dans sa petite ville natale située tout près de Toronto, en Ontario. Elle décida de quitter le lycée et de s’installer en ville. Quand l’argent lui a manqué, elle alla vivre dans un centre d'accueil pour jeunes. Là elle fut présentée à un homme qui allait devenir son proxénète. Au commencement, il était gentil et attentif ; lorsqu'on a discuté de la façon dont elle pourrait gagner de l'argent pour se remettre sur pied, il lui a dit qu'elle pourrait acheter un appartement et voyager si elle dansait pendant seulement quelques mois. « Il projetait un rêve, un rêve que je voulais désespérément croire parce que la réalité de ma vie était insupportable. J'étais prête à croire presque tout ce qu'il disait, car il m'avait gratifiée d’un sentiment d'appartenance, il était une figure protectrice dans ma vie », a-t-elle déclaré.

Une fois que les filles et les femmes sont victimes de la traite, les proxénètes leur posent le piège de la dette en leur disant qu’elles doivent rembourser leurs dépenses, celle de l’entrée au pays, par exemple, ou des motels. C'était le cas pour Timea Nagy, une autre survivante. À l'âge de 20 ans, alors qu'elle vivait pauvre en Hongrie, elle s’était très endettée et répondit à une annonce dans le journal selon laquelle elle travaillerait comme baby-sitter au Canada. Ce qui ressemblait à une agence de recrutement légitime était en fait un moyen de l'attirer dans l'industrie du sexe sans son accord. Continuer la lecture

RESSOURCES

Les ententes de la Chine en Afrique transforment l’ordre mondial

Lorsque l’Assemblée générale de l’ONU était réunie en 2007 pour se prononcer sur le bilan des droits de l’homme en Corée du Nord, seuls 10 des 56 pays africains ont voté avec la coalition occidentale dirigée par les États-Unis. La grande majorité d'entre eux ont suivi la Chine, soit en votant contre, soit en s'abstenant.

Cela n'a pas toujours été le cas. À peine trois décennies plus tôt, le vote de l’Assemblée générale sur le remplacement de la République de Chine (Taiwan) par la République populaire de Chine - signe de la reconnaissance internationale du régime du Parti communiste - se heurtait à la résistance des États-Unis. Bien que la résolution ait été adoptée, les pays africains ne se sont pas alignés.

Dans l’intervalle des trois décennies, la Chine est devenue l’une des puissances économiques et militaires les plus redoutables du monde, dépassant les États-Unis en tant que premier partenaire commercial de l’Afrique, y finançant plus de 3 000 grands projets d’infrastructures stratégiques. Plus de 10 000 entreprises chinoises opèrent en Afrique, représentant près de 50% du marché de la construction sous-traité de l’Afrique.

La Chine est passée d’un fournisseur mondial de main-d’œuvre bon marché à un important bailleur de fonds du monde en développement, dans le but de construire des ponts - au sens figuré et au sens littéral - grâce à la coopération économique. Son principal projet de politique étrangère - l'Initiative Ceintures et routes (BRI) - a permis de connecter 152 pays à travers le monde et a facilité plus de 1 300 milliards d'échanges commerciaux.

Pour l’ouest, l’ascension de la Chine constitue un défi menaçant le système international libéral. Continuer la lecture

TEMOIGNAGE

Recherche et évaluation, outils du plaidoyer

Le plaidoyer est une stratégie utilisée dans le monde entier par les ONG, les militants et les décideurs eux-mêmes pour influencer les politiques. Le plaidoyer consiste à promouvoir une réforme des politiques, ainsi que leur mise en œuvre ou leur application effectives. Une politique est un ensemble de plans ou réglementations adoptés par un gouvernement, une entreprise ou même une institution, dans le but de déterminer ou réaliser leurs objectifs établis.

Par conséquent, le plaidoyer peut être aussi un moyen pour résoudre les problèmes par le biais de stratégies programmées. Il ne fait aucun doute que le principal problème à résoudre aujourd’hui consiste à responsabiliser les entreprises vis-à-vis des droits de l’homme, du changement climatique, de la durabilité économique, de la cohésion sociale et des intérêts nationaux de chaque pays dans lequel elles travaillent. À cette fin, de nombreuses activités de plaidoyer peuvent être mises en œuvre : recherche et évaluation, collecte et production de documentation, lobbying, sensibilisation du public, campagne, création d’alliances. La recherche et l’évaluation qui devraient être la base essentielle de toutes les autres actions, constituent souvent le Cendrillon de nombreux plans d’action des ONG. L’auto-responsabilité est aussi ce qui manque souvent à plusieurs entreprises.

Pour combler cette dernière lacune, est née Standard Ethics. Standard Ethics est une agence indépendante d'évaluation de la responsabilité sociale d’une entreprise. Depuis 2004, elle s'est fait une place dans le monde des études sur la finance durable et les études d’ESG (environnementales, sociales et de gouvernance). Elle vise à promouvoir les principes standards de responsabilité sociale et de gouvernance émanant de l'Union européenne, de l'OCDE et de l’ONU. Continuer la lecture

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