Vol. 9 - No 1

Jpic Nouvelles du Blog de Jean Paul ? Vol. 9 - No 1

A LA ÙNE

La culture du soin pour renverser la situation

L'image renversée des cygnes reflétée dans les eaux du fleuve rappelle le message du Pape François pour la 54e Journée Mondiale de la Paix : l'année que nous quittons, un 2020 plein de difficultés, doit réveiller l'engagement pour faire de 2021 une « révolution » qui renverse la situation. Non seulement pour montrer les cygnes dans la position correcte, mais pour remettre l'humanité sur la bonne voie, sur le chemin de l'espoir, de la confiance et de la sérénité, de la santé et du bien-être pour tous. Les cygnes pourront ainsi devenir le symbole de la beauté qui sauve. Cette Newsletter souhaite à tous que 2021 soit vraiment une année pleine de beauté, de santé, de confiance et de sérénité.

« L’année 2020 a été marquée par la grande crise sanitaire de la Covid-19 qui est devenue un phénomène multisectoriel et global, aggravant des crises très fortement liées entre elles, comme les crises climatique, alimentaire, économique et migratoire, et provoquant de grands inconvénients et de grandes souffrances. Je pense surtout à ceux qui ont perdu un membre de leur famille ou une personne chère, mais aussi à ceux qui ont perdu leur travail. Un souvenir spécial s’adresse aux médecins, aux infirmiers, aux pharmaciens, aux chercheurs, aux volontaires, aux aumôniers et au personnel des hôpitaux et des centres de soins qui se sont prodigués, et continuent à le faire, au prix de grandes fatigues et de grands sacrifices à tel point que certains d’entre eux sont morts dans leur désir d’être proche des malades, de soulager leurs souffrances ou de leur sauver la vie. En rendant hommage à ces personnes, je renouvelle  mon appel aux responsables politiques et au secteur privé pour qu’ils adoptent les mesures appropriées afin de garantir l’accès aux vaccins contre la Covid-19 et aux technologies indispensables nécessaires pour assister les malades et tous ceux qui sont plus pauvres et plus fragiles.

« Il est douloureux de constater qu’à côté des nombreux témoignages de charité et de solidarité, diverses formes de nationalisme, de racisme, de xénophobie, et aussi de guerres et de conflits qui sèment la mort et la destruction, prennent malheureusement un nouvel élan.

« Ces événements et d’autres, qui ont marqué le chemin de l’humanité l’année passée, nous enseignent qu’il est important de prendre soin les uns des autres et de la création pour construire une société fondée sur des relations de fraternité. C’est pourquoi j’ai choisi comme thème de ce message : La culture du soin comme parcours de paix. Une culture du soin pour éliminer la culture de l’indifférence, du rejet et de l’affrontement, souvent prévalente aujourd’hui ».

Le Pape approfondit le thème en quelques pages, pour arriver à conclure.

« La culture du soin, cet engagement commun, solidaire et participatif pour protéger et promouvoir la dignité et le bien de tous, cette disposition à s’intéresser, à prêter attention, à la compassion, à la réconciliation et à la guérison, au respect mutuel et à l’accueil réciproque, constitue une voie privilégiée pour la construction de la paix. ‘En bien des endroits dans le monde, des parcours de paix qui conduisent à la cicatrisation des blessures sont nécessaires. Il faut des artisans de paix disposés à élaborer, avec intelligence et audace, des processus pour guérir et pour se retrouver’.

« En ce temps où la barque de l’humanité, secouée par la tempête de la crise, avance péniblement à la recherche d’un horizon plus calme et serein, le gouvernail de la dignité de la personne humaine et la ‘boussole’ des principes sociaux fondamentaux peuvent nous permettre de naviguer avec un cap sûr et commun. Comme chrétiens, nous tenons le regard tourné vers la Vierge Marie, Étoile de la mer et Mère de l’espérance. Tous ensemble, collaborons pour avancer vers un nouvel horizon d’amour et de paix, de fraternité et de solidarité, de soutien mutuel et d’accueil réciproque. Ne cédons pas à la tentation de nous désintéresser des autres, spécialement des plus faibles, ne nous habituons pas à détourner le regard, mais engageons-nous chaque jour concrètement pour ‘former une communauté composée de frères qui s’accueillent réciproquement, en prenant soin les uns des autres’ ». Continuer la lecture de tout le Message du Pape François

LA BONNE NOUVELLE

Le Zimbabwe interdit l'exploitation minière dans les parcs nationaux et met en échec les entreprises chinoises

Le gouvernement zimbabwéen a annoncé l’interdiction de toutes les activités minières dans les cinq parcs nationaux du pays. Cette décision est intervenue après que les militants, pour empêcher la « dégradation écologique » dans les parcs, ont poursuivi le gouvernement en justice.

Dans les documents judiciaires, la Zimbabwe Environmental Lawyers Association (ZELA) a averti que le parc deviendrait un « site de forage, de défrichement, de construction de routes et d'études géologiques » si l'exploration du charbon se poursuivait. La conduite d’opérations minières dans les parcs nationaux du pays a suscité une réaction émotionnelle à travers tout le Zimbabwe.

La Bhejane Trust, qui travaille avec les autorités pour la conservation de la faune de Hwange et les Safari Operators Associations, ont déclaré que les deux sociétés chinoises, AfrochineEnergy et Zhongxin Coal Mining Group, avaient obtenu des concessions pour commencer des opérations d'extraction de charbon dans le parc national de Hwange. C'est donc un revirement surprise.

L'ambassade de Chine à Harare n'a fait aucun commentaire mais, une fois de plus, a commis une erreur  diplomatique  en ne prenant pas de mesures préventives pour empêcher ces entreprises de pénétrer dans des zones protégées, que cela fût techniquement « légal » ou non. L'ambassade aurait répondu qu'elle n'a pas le pouvoir de faire quoi que ce soit, alors que les diplomates chinois savent être très persuasifs avec leurs propres entrepreneurs lorsque cela convient à leurs intérêts.

L’interdiction par le gouvernement d’exploiter les mines dans les réserves naturelles est donc une acceptation de la préoccupation des écologistes qui ont accusé les deux entreprises chinoises de mener des explorations de charbon à Hwange, le plus grand parc national.

La zone, située dans l'ouest du Zimbabwe, abrite le plus grand troupeau d'éléphants du pays, mais aussi de grands groupes de lions, de buffles et de nombreuses autres espèces, y compris le rhinocéros noir en voie d'extinction. Le parc est situé non loin de la forêt où les éléphants meurent - au moins 115 éléphants sont morts dans des circonstances peu claires -, dont 105 entre septembre et octobre passé, supposément à cause du manque de nourriture et d'eau.

Idéalement, le parc national de Hwange devrait avoir un maximum d'environ 5 000 éléphants et non de plus de 40 000 comme actuellement. Les éléphants sont actuellement en concurrence avec d'autres animaux pour les rares ressources. Un seul éléphant a besoin d'environ 600 à 650 litres d'eau et d'une moyenne de 400 kg de nourriture par jour. La sécheresse qui dure depuis 1981 a rendu rares la nourriture et l'eau dans le parc. Ces pénuries de nourriture et d'eau aggravent également les conflits entre l'homme et la faune, car les animaux se déplacent vers les zones communales à la recherche de nourriture.

De plus, une entreprise chinoise qui fournit du sable de rivière pour la construction de la centrale thermique de Hwange a été accusée de causer une dégradation massive du sol dans les communautés environnantes, qui craignent des dommages irréversibles à l'environnement.

Simon Ndlovu, un leader communautaire du village de Gamba située au bord de la rivière Lukosi, a déclaré que l'entreprise a provoqué des destructions au cours des deux dernières années suite à son extraction du sable. « Ils ont détruit la route d'accès qui nous reliait aux routes principales et ils n'ont pas pris la peine de réhabiliter les sites endommagés », a-t-il déclaré. Extraire du sable implique de creuser en profondeur, ce qui présente des risques pour la communauté qui utilise la rivière comme source d'eau pour elle et son bétail. Ainsi, ils détruisent également la flore et la faune le long de la rivière.

Le PDG du conseil du district rural de Hwange, Phindile Ncube, a réagi avec colère aux plaintes des dirigeants communautaires, affirmant qu'ils étaient mal informés. « Je ne comprends pas, car lorsque les unités 7 et 8 [de la centrale thermique de Hwange] seront terminées, nous allons produire de plus en plus d’électricité. Nous n’avons donc pas besoin de diversions », a-t-elle déclaré.

Cependant, les populations locales veulent que l'extraction se fasse de manière durable, et que l'entreprise rétribue la communauté car la rivière Lukosi est leur principale source de revenus.

La ministre de l'Information Monica Mutsvangwa a annoncé l'interdiction avec effet immédiat, affirmant que l'interdiction d'exploitation minière concerne également les lits des rivières. Cette décision aurait un impact sur un certain nombre de mineurs d'or chinois et locaux à petite échelle, réduisant davantage l'impact de l'exploitation minière sur le système environnemental. Une action politique qui peut remédier à la présence douteuse de la Chine au Zimbabwe et qui donne l'espoir de s'attaquer également aux activités minières destructrices.

Voir aussi Une décision historique interdit l’exploitation minière dans les parcs nationaux du Zimbabwe

Photo. Éléphants buvant dans un étang du parc national de Hwange au Zimbabwe. © Christine Donaldson sur Unsplashv

LA MAUVAISE NOUVELLE

La cupidité n'a pas de limites

La traite des êtres humains est définie comme le recrutement, le transport ou le transfert d'êtres humains, en utilisant toute forme de menace, à des fins d'exploitation. L'exploitation peut signifier la prostitution, le travail forcé ou des pratiques similaires à l'esclavage et à la servitude. En 2018, le gouvernement mexicain ne respectait pas les normes minimales pour éliminer la traite des êtres humains. Le Mexique a fait des progrès dans le nombre de poursuites engagées et le montant de l'aide apportée aux victimes. Cependant, en 2018, les condamnations étaient moins nombreuses que les années précédentes, les victimes moins identifiées, les services fournis aux victimes plus limités et le nombre des centre d’accueil inférieur à l'ampleur de l'industrie de la traite.

L’Unité de Renseignement Financier (UIF) du Mexique a découvert que « certains des plus notoires cartels du pays s'étaient diversifiés dans le trafic sexuel », en particulier ceux qui sont confrontés à une crise dans leur entreprise. « Les gangs qui volent du pétrole et vendent de la drogue essaient une nouvelle ligne lucrative dans le trafic de personnes ».

« Lorsqu'une possibilité prend fin, ils commencent à s'associer à d'autres types d'activités criminelles », selon un haut fonctionnaire de lutte contre le blanchiment d'argent, Santiago Nieto.

« Le gang de Santa Rosa de Lima, basé à Guanajuato, qui se consacrait à l'exploitation des oléoducs s'est ensuite tourné vers l'extorsion et s'est impliqué dans un bar avec spectacle de danse érotique composé de femmes victimes de la traite », a déclaré Nieto. « Les juges et les procureurs doivent réaliser à quel point ce problème est grave, la traite en fin de compte concerne la vie humaine », a-t-il souligné.

Le Mexique est un pays d'origine, de transit et de destination pour la traite des êtres humains, une activité mondiale estimée à 150 milliards de dollars par an. Les réseaux familiaux américano-mexicains sont souvent les plus actifs dans cette entreprise mondiale plutôt que les grands cartels connus du public. Un site Web d'activités criminelles bien organisé relie les virements bancaires, les voyages et les sociétés écrans soutenant la traite, à tel point que la traite des personnes est devenue la troisième activité illicite au Mexique, après la drogue et les armes à feu. Continuer la lecture  

CELEBRER !

Laudato Si', les objectifs d’un plan septennal

Le 24 mai 2015, le pape François signait Laudato Si’, une lettre encyclique décisive qui a attiré l’attention du monde sur l’état de plus en plus précaire de notre maison commune. Cinq ans plus tard, l'encyclique apparaît toujours plus pertinente. Les multiples « fissures de la planète que nous habitons » (LS, 163), de la fonte des calottes glaciaires de l'Arctique aux incendies des forêts qui font rage en Amazonie, des conditions météorologiques extrêmes à travers le monde aux niveaux sans précédent de pertes de la biodiversité qui est le soutien même du tissu de la vie, sont trop évidentes et nuisibles pour être ignorées davantage.

Le cinquième anniversaire de l'encyclique est survenu au milieu d'un autre moment décisif - une pandémie mondiale - et le message de Laudato Si’ est tout aussi prophétique aujourd'hui qu'il l'était en 2015. L'encyclique peut en effet fournir la boussole morale et spirituelle dans le voyage pour créer un monde plus attentif, fraternel, pacifique et durable.

Plus tôt cette année, le Dicastère pour la Promotion du Développement Humain Intégral a annoncé une Année Anniversaire Spéciale de Laudato Si’ du 24 mai 2020 au 24 mai 2021, en espérant que cet anniversaire sera effectivement un temps de grâce, un véritable Kairos - un temps sacré - une expérience et un temps jubilaire pour la Terre, pour l'humanité, et pour toutes les créatures de Dieu.

Pour célébrer cet anniversaire spécial de Laudato Si’, une action pluriannuelle a été lancée dans le but de rendre les communautés du monde entier totalement durables dans l’esprit de l’écologie intégrale de Laudato Si’. Ce plan appelle à un engagement public de la part de diverses institutions pour commencer le voyage de sept ans vers la durabilité totale dans l'esprit de Laudato Si’. Ces institutions - sans aucune prévention à que d'autres puissent y adhérer – sont : les familles ; les diocèses / paroisses ; les écoles ; les universités / collèges ; les hôpitaux / centres de soins de santé ; les entreprises / fermes agricoles ; et les ordres religieux.

Sept institutions de la société civile comme sept sont les ans du plan et sept les objectifs de Laudato Si’ (LSG, par le sigle anglais, Laudato Si’ Goals).

Voici donc les 7 LSG.

1-. Réponse au cri de la terre. Une plus grande utilisation des énergies renouvelables propres et la réduction des énergies fossiles pour atteindre la neutralité carbone, des efforts pour protéger et promouvoir la biodiversité, garantir l'accès à une eau propre pour tous, etc.

2-. Réponse au cri des pauvres. Défense de la vie humaine de la conception à la mort et de toutes les formes de vie sur Terre, avec une attention particulière aux groupes vulnérables tels que les communautés autochtones, les migrants, les enfants menacés par la traite, etc.

3-. Économie écologique. Production durable, commerce équitable, consommation éthique, investissements éthiques, désinvestissement des énergies fossiles et toute activité économique nuisible à la planète et aux populations, investissement dans les énergies renouvelables, etc.

4-. Adoption de modes de vie simples. Sobriété dans l'utilisation des ressources et de l'énergie, éviter le plastique à usage unique, adopter une alimentation plus végétale et réduire la consommation de viande, utiliser davantage les transports en commun et éviter les modes de transport polluants, etc.

5-. Éducation écologique. Repenser et repenser les programmes d'enseignement et la réforme des établissements d'enseignement dans l'esprit de l'écologie intégrale pour créer une prise de conscience et une action écologiques, en promouvant la vocation écologique des jeunes, des enseignants et des responsables de l'éducation, etc.

6-. Spiritualité écologique. Retrouver une vision religieuse de la création de Dieu, encourager un plus grand contact avec le monde naturel dans un esprit d’émerveillement, de louange, de joie et de gratitude, promouvoir des célébrations liturgiques centrées sur la création, développer la catéchèse écologique, la prière, les retraites, la formation, etc.

7-. Accent mis sur l'implication communautaire et l'action participative pour prendre soin de la création aux niveaux local, régional, national et international. Promouvoir le plaidoyer et les campagnes populaires, encourager l’enracinement dans le territoire local et les écosystèmes du quartier, etc.

En réponse à cet appel, notre Newsletter s’engage à vivre et à renforcer ce plan de sept ans, en présentant dans les mois à venir un par un les sept objectifs de Laudato Si.

PASSER A L'ACTION

Coca-Cola, Pepsi et Nestlé déclarés principaux pollueurs de plastique pour la troisième année consécutive

Ils n'ont fait « aucun progrès » dans la réduction des déchets plastiques et Coca-Cola se classe n° 1 pour les produits jetés, affirme Break Free From Plastic dans son audit annuel, après que les bouteilles de Coca-Cola ont été les plus nombreuses trouvées parsemées sur les plages, les rivières et les parcs et d'autres sites de déchets dans 51 des 55 pays étudiés. Cela signifie que Coca-Cola avec ses bouteilles jonchant le sol de 37 pays, sur 51 sondés l'année dernière a augmenté la destruction de la nature.

Coca-Cola est donc pire que PepsiCo et Nestlé réunis : sa marque a été trouvée sur 13 834 pièces de plastique, tandis que la marque PepsiCo était sur 5 155 et celle de Nestlé sur 8 633.

Les 15 000 volontaires dans le monde qui identifient les produits en plastique cette année ont collecté 346 494 déchets plastiques, dont 63% clairement identifiés par une marque de grands producteurs.

L'ONG Tearfund a découvert au début de cette année que Coca-Cola, PepsiCo, Nestlé et Unilever étaient responsables d'un demi-million de tonnes de pollution plastique dans six pays en développement.

Emma Priestland, coordinatrice de la campagne mondiale de Break Free from Plastic, a déclaré que le seul moyen d'arrêter la marée mondiale croissante de déchets plastiques était d'arrêter sa production, d'éliminer progressivement le plastique à usage unique, de mettre en œuvre des systèmes de réutilisation et que « Coca-Cola, PepsiCo et Nestlé devraient être en tête dans la recherche de vraies solutions pour réinventer la façon dont ils livrent leurs produits ».

Coca-Cola a annoncé qu'elle n'abandonnerait pas les bouteilles en plastique, car elles sont populaires auprès des clients, mais qu'elle s'efforce de lutter contre les déchets d'emballage. « Nous nous sommes engagés à récupérer chaque bouteille d'ici 2030, de sorte qu'aucune d'entre elles ne finisse dans les déchets ou dans les océans, et que le plastique puisse être recyclé en de nouvelles bouteilles », a déclaré un porte-parole. La société a ajouté qu'elle devait augmenter les infrastructures de recyclage et la collecte, en promettant d'augmenter les 65 millions de dollars (48 millions de livres sterling) investis depuis 2018, contestant ainsi l'affirmation selon laquelle elle ne faisait rien.

De la même manière, Nestlé a déclaré que l'entreprise a fait des « progrès significatifs » dans le domaine des emballages durables, même si elle reconnait qu'il reste davantage à faire, « nous intensifions nos actions pour rendre 100% de nos emballages recyclables ou réutilisables d'ici 2025 et pour réduire notre utilisation du nouveau plastique d’un tiers au cours de la même période ».

Malgré tous ces déclarations, en fait, jusqu'à 91% de tous les déchets plastiques ne sont pas recyclés et finissent par être incinérés, polluant le milieu naturel, selon une étude de 2017.

Alors, pendant que nous attendons que Coca-Cola résolve le problème d'ici 2030 et que Nestlé le fasse d'ici 2015, entre-temps prenons la mesure efficace de ne plus acheter leurs produits.

Voir l'article source Coca-Cola, Pepsi and Nestlé named top plastic polluters for third year in a row

Voir aussi Coca-Cola, Pepsi et Nestlé, les pires pollueurs de plastique pour la troisième année malgré les promesses publiques d'amélioration

CONNAITRE LES ODS

Six clés sur l'ONU face à son 75e anniversaire (3ème partie)

Le deuxième secrétaire général des Nations Unies (ONU), le Suédois Dag Hammarskjöld, est crédité de l'une des meilleures définitions de cette organisation commencée il y a 75 ans à San Francisco: « Elle n'a pas été créée pour emmener l'humanité au paradis mais pour la sauver de l'enfer ».  (Voir ici dans la Première partie 1-. Importance sous-estimée. 2-. Trois principes fondateurs. 3-. Nécessité d'une réforme. 4-. Déficit démocratique)

5-. La scène du monde et le travail le plus dur

En termes géopolitiques, le début des débats de l'Assemblée générale des Nations Unies est le meilleur spectacle au monde. Une date qui ne déçoit généralement pas lorsqu'il s'agit d'offrir de grands moments d'histoire. De la chaussure de Khrouchtchev au discours de 4 heures et 29 minutes de Fidel Castro, en passant par le dilemme d'Arafat (rameau d'olivier ou fusil) ou le soufre diabolique du président Hugo Chávez. Sans oublier l'intervention délirante de Kadhafi en septembre 2009, devant l'Assemblée générale de l'ONU quand il s'est présenté comme "Chef de file de la révolution de la Jamahiriya arabe, libyenne, populaire et socialiste, président de l'Union africaine et roi des rois africains". Au cours de son dur discours, il a froissé une copie de la Charte des Nations Unies.

L'Assemblée générale est l'institution qui représente les 193 pays membres de l’ONU, ayant tous le même poids. Ses prérogatives comprennent l'approbation du budget de l'organisation et l'adoption de traités mondiaux. Elle peut faire des recommandations, mais ses résolutions ne sont pas obligatoires, contrairement à ce qui se passe avec le Conseil de sécurité. La rencontre ministérielle en septembre est connue sous le nom de débat général. Des jours où New York se transforme en cauchemar de sécurité et en un embouteillage monumental. Continuer la lecture  

TEMPS D’ESPERANCE

Le pouvoir salvateur de la beauté

Est-il possible pour les occidentaux de changer la façon dont nous voyons et traitons les pays africains ?, a-t-on demandé à l’économiste Benny Dembitzer. Oui, a-t-il répondu, nous devrions changer la façon dont nous les approchons et les abordons, en essayant de comprendre l'Afrique, ses défis, la pauvreté croissante, la malnutrition, le nombre d'enfants nés avec un faible poids et qui ne s’en remettront pas de toute leur vie et comprendre que tout a une origine.

Dans l'attente de voir la fin de cette pandémie, inspirée par la parole du Pape François, « personne ne peut se sauver seul. Il est seulement possible de se sauver ensemble », il serait peut-être sage de commencer à penser différemment à la richesse de l’Afrique. On pourrait découvrir alors que l'Afrique n'est pas seulement pauvreté et mauvaise gouvernance, ou un réservoir plein de précieuses matières premières si nécessaires à la société moderne : l'Afrique est aussi couleurs, animaux, nature, danse, musique et beauté.

« La beauté sauvera le monde ». La réplique vient du roman de Dostoïevski, L'Idiot, attribuée au personnage principal, le prince Myskin. « Le pouvoir salvateur de la beauté dans la vie du prince n’a pas pu surmonter sa maladie, mais a néanmoins éclairé sa vision. Qu'importe que ce ne soit qu'une maladie, une tension anormale du cerveau, si quand je m’en souviens et que j'analyse le moment, il me semble qu’il a été un instant d'harmonie et de beauté au plus haut degré, un instant de sensation la plus profonde, débordante d'une joie illimitée et un ravissement de dévotion extatique et de la vie la plus complète ? Au milieu de sa souffrance, il aperçut, quoique de manière paradoxale, le cœur de la réalité. Ce n'était pas une phrase imprudente mais une prophétie » (R. Jared Staudt). Cependant, lorsque Dostoïevski écrivait la phrase « La beauté sauvera le monde », il ne faisait pas référence à la beauté purement esthétique telle que nous la comprenons aujourd'hui, mais à la beauté de la bonté. Ainsi, la phrase acquiert tout son sens. Le monde sera sauvé lorsque la belle bonté redeviendra un objectif.

Le Pape Jean-Paul II a cité cette phrase dans sa Lettre aux Artistes, sous le titre « Le pouvoir salvateur de la beauté » : « Les gens d'aujourd'hui et de demain ont besoin de cet enthousiasme [d'émerveillement] s'ils veulent relever et maîtriser les défis cruciaux qui nous attendent. Grâce à cet enthousiasme, l'humanité, à chaque fois qu'elle se perd, pourra se relever et repartir sur la bonne voie. En ce sens, il a été dit avec une profonde perspicacité que ‘la beauté sauvera le monde’» (§16).

En regardant cette belle vidéo, un ballet africain de lumières et ombres, mettons de côté la peur et les doutes, les intérêts personnels et la cupidité, et partageons le mieux de ce que l'Afrique peut offrir, le pouvoir salvateur de sa beauté. Regardez le African ballet

POUR REFLECHIR

« La nourriture sera une arme légitime de guerre »

« Nous n'aidons ni l'Afrique ni les Africains. C'est une grande tromperie que les gens avec de bonnes intentions entretiennent pour eux-mêmes ». L'économiste Benny Dembitzer a passé 35 ans à travailler pour des organisations officielles et non gouvernementales, ce qui lui permet de maintenir une critique féroce contre les gouvernements dysfonctionnels et la rivalité entre les organisations internationales. Il vient de publier The famine next door: Africa is burning. The north is watching. Interview.

On lit au début de votre livre, « J'accuse ». La solution pour l'Afrique, serait-elle la seule délaissée, à cause des dégâts perpétrés par l'Occident depuis la colonisation jusqu'à nos jours ?

Il n'y a pas de solution simple. Nous vivons dans un monde si complexe que même la non-intervention, par exemple sur la question du changement climatique, sera pire. Je suis sûr que laisser l’Afrique seule n’est pas la solution. Mais on devrait changer la façon dont nous abordons l'Afrique, éviter la confrontation.

Est-il possible pour l'Occident de changer la façon dont nous voyons et traitons les pays d'Afrique ?

On peut changer la façon de les aborder, de s’adresser à eux. Je prône un changement de compréhension : essayer de faire comprendre que la situation en Afrique, ses défis, la pauvreté croissante, la malnutrition, le nombre d'enfants nés avec un faible poids et qui en gardent des séquelles à vie ... ont une origine et ils se perpétuent. Cette relation ne changera pas dans un an ou deux, mais c'est possible.

Quelles devront être les premières étapes ?

Faire une différence très claire entre l'aide d'urgence et le développement à long terme, car les deux sont souvent confondus. Ce que fait la Croix-Rouge internationale est merveilleux, tout comme d'autres organisations, mais si vous donnez de la nourriture, vous devez accepter que les gens ne la cultivent pas, à moins que vous ne leur disiez que vous allez acheter leur récolte ou que vous allez les aider à développer leur propre nourriture. Si vous continuez à leur donner, vous changez la façon dont ils ont toujours vécu. En outre, une distinction doit être faite entre l'aide à court terme, qui n’ouvre pas d’espoir, et l'aide à long terme, qu’on doit aborder différemment.

L’existence d’organisations internationales qui cherchent à éradiquer la faim n’aide-t-elle pas ?

Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) fournit de la nourriture, mais il n'a pas été créé pour aider les plus pauvres, mais pour se débarrasser de l'excès de nourriture américaine. Dans mon livre The famine next door: Africa is burning. The north is watching, j’ai mentionné quatre rapports dans lesquels on raconte comment en 1963, lors du vol qui a conduit Eugene McCarthy à Rome, avec le secrétaire d'État à l'Agriculture, pour représenter le gouvernement américain à la réunion annuelle de la FAO, les deux se disputaient sur la manière de résoudre le besoin de donner plus de nourriture et le besoin de se débarrasser de l'excédent alimentaire américain, généré par les prix garantis aux agriculteurs américains. Ils en ont discuté pendant les six heures du vol. À leur arrivée à Rome, ils ont appelé le président Kennedy et lui ont dit qu'ils allaient proposer la création d'une institution qui achèterait les surplus alimentaires de pays comme les États-Unis, le Canada, l'Australie, entre autres, pour les donner aux pays en déficit alimentaire. Et Kennedy a donné son accord. Continuer la lecture  

RESSOURCES

La doctrine sociale catholique et la peine de mort

Enracinée à la fois dans les Écritures et dans la riche tradition de la foi, la doctrine sociale catholique (DSC) est un guide sur la façon de vivre en tant que peuple de justice et de miséricorde. La DSC porte les enseignements de Jésus, et son appel à le suivre, dans un débat social plus ample : celui de la justice sociale. La DSC a sept grands thèmes : la dignité de la personne humaine ; l'appel à la famille, à la communauté et à la participation ; les droits et les responsabilités ; l'option préférentielle pour et avec les pauvres ; la dignité du travail et les droits des travailleurs ; la solidarité ; le soin de la création de Dieu.

En ce qui concerne la peine de mort, le premier et le plus important aspect de l’enseignement de l’Église concerne sa croyance en la dignité inhérente à la personne humaine créée à l’image et à la ressemblance de Dieu. Notre Catéchisme déclare (n° 2267) que, dans une société moderne où la peine de mort n'est pas nécessaire pour maintenir la sécurité publique, la punition doit « correspondre aux conditions concrètes du bien commun et [être] conforme à la dignité de la personne humaine ».

La peine de mort constitue une violation de la dignité de la personne humaine.

La personne humaine, faite à l’image et à la ressemblance de Dieu, est le fondement d’une vision morale de la société et est au cœur de la compréhension de la justice par l’Église. « À notre époque, une obligation particulière nous appelle à devenir le prochain de chaque personne sans exception […] rappelant la voix du Seigneur, « Tant que vous l'avez fait pour l'un de ces plus petits de mes frères, vous l'avez fait pour moi », (Matt. 25:40 et GS 27). La peine de mort ne tient pas compte de cette dignité inhérente à la personne humaine.

Nous sommes appelés à être un peuple de la vie. En tant que catholiques, nous croyons en une éthique de vie cohérente, de la conception à la mort naturelle ; la sainteté de la personne humaine ne peut être diminuée. « Là où la vie est en jeu, le service de la charité doit être profondément cohérent. Il ne peut tolérer ni parti pris ni discrimination, car la vie humaine est sacrée et inviolable à chaque étape et dans chaque situation ; c'est un bien indivisible. Nous devons alors faire preuve de soin pour toute vie et pour la vie de tous » (Evangelium vitae, 87). La peine de mort viole cette éthique constante et n'est pas conforme à notre enseignement pro-vie. Continuer la lecture  

TEMOIGNAGE

Une action spéciale de plaidoirie

Les organismes internationaux au cours de cette pandémie sont sous examen et certainement pour de nombreuses et bonnes raisons. Cependant, même dans les champs de mauvaises herbes, on peut récolter du bon blé. Les Nations Unies ont fourni de nombreux instruments juridiques et des accords entre ses États membres pour soutenir la revendication de la justice sociale.

Le FMI (Fonds Monétaire International), pour sa part, peut jouer un rôle en apportant des liquidités et en renforçant les réserves officielles des pays membres, et limiter ainsi la diffusion de la pauvreté en cas d’urgence comme pendant la crise du Covid19. Il s’agit des Droits de tirage spéciaux (DTS) créés en 1969 pour compléter un déficit d'actifs dans la réserve de devises préférés, à savoir l'or et le dollar américain. C'est aussi un outil de gouvernements pour prévenir le risque souverain. Une nation est une entité souveraine. Tout risque découlant des situations où un gouvernement est en impossibilité de rembourser une dette ou d’honorer un accord de prêt est un risque souverain. Le FMI alloue ces DTS aux pays ; les parties privées ne peuvent ni les détenir ni les utiliser.

En août 2009, les DTS existants s'élevaient à environ 21,4 milliards XDR (code monétaire du FMI, 1 XDR = 1,2 € ou 1,4 $, cf. infra). Pendant la crise financière mondiale de 2009, 182,6 milliards XDR supplémentaires ont été alloués pour fournir des liquidités au système économique mondial. En octobre 2014, le nombre de DTS existants était de 204 milliards XDR et, actuellement, il est de 204,2 milliards de DTS (soit environ 281 milliards USD). La valeur du DTS est basée sur un panier de cinq devises : le dollar américain, l'euro, le renminbi chinois, le yen japonais et la livre sterling britannique.

Avant sa création, la communauté internationale devait faire face à plusieurs restrictions pour accroître le commerce mondial et le niveau de développement financier, car l'or et le dollar américain, qui étaient les seuls moyens de commerce, étaient en quantités limitées. Le FMI a créé les DTS afin de résoudre le problème. Continuer la lecture https://www.jpic-jp.org/fr/a/une-action-speciale-de-plaidoirie

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