Justice, Paix, Intégrité<br /> de la Création
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La voix des communautés dans la gestion des ressources naturelles

Newsletter Missionari Comboniani 22.10.2021 Il gruppo dei Missionari Comboniani Traduit par: Jpic-jp.org

La gestion des ressources naturelles d'un pays est une responsabilité exclusive de son gouvernement. Dans le cas des activités minières et extractives, telles que le gaz ou le pétrole, il est important que les gouvernements assurent le respect des exigences administratives et géologiques en permettant l'activité extractive.

Les gouvernements doivent garantir le strict respect des réglementations environnementales qui protègent les écosystèmes touchés par les activités extractives et qui permettent des conditions optimales pour le développement de la vie des personnes et des communautés.

Dans le cas d'exploitation des ressources naturelles, les États ont également l'obligation de protéger leurs citoyens de toute violation des droits humains de la part des entreprises extractives étrangères dans l'exercice de leur activité économique.

Rien ne peut justifier la concession de la terre des communautés locales, qui en sont les légitimes propriétaires, et dont le principal moyen de subsistance dépend directement de la terre, à des sociétés étrangères qui font passer leurs bénéfices avant le bien-être des populations.

Les sociétés minières et extractives sont toujours impliquées dans des controverses avec les communautés d'accueil. Cependant, la puissance économique des transnationales leur permet d'agir en toute impunité, même face aux crimes commis dans le cadre de leur activité économique.

Ainsi, est-il difficile de poursuivre les sociétés transnationales (STN) en justice lorsque les traités internationaux de commerce et d'investissement ne reconnaissent pas la primauté des droits de l'homme sur les intérêts économiques des transnationales.

Les populations affectées par les activités extractives rencontrent d'innombrables obstacles pour accéder à la justice. En fait, aucun mécanisme juridique n'existe pour protéger ceux qui signalent un tel comportement. C'est pourquoi il faut redoubler de vigilance dans l'octroi de concessions aux sociétés minières et extractives.

Vu que l'autorisation d'exploitation minière appartient aux gouvernements, ceux-ci doivent également mettre en place des mécanismes de protection des intérêts des communautés locales lorsque les entreprises extractives s'intéressent à certaines zones qui affectent la population, notamment en faisant valoir les droits de celle-ci sur les territoires qui lui appartiennent légitimement.

Il y a quelques décennies, l'arrivée d'investisseurs étrangers dans les pays du Sud suscitait l’engouement collectif des populations locales Les communautés voyaient dans les entreprises étrangères une opportunité d'améliorer leurs conditions de vie et accueillaient favorablement les promesses des investisseurs en échange de l'exploitation des terres. Les populations locales se sentent désormais peinées de voir à quel point elles ont été flouées par des décennies d'exploitation avide de leurs ressources naturelles.

L'abus de pouvoir des STN a suscité des déceptions parmi la population en raison des promesses non tenues de compensation économique, du non-respect des traités internationaux et de la violation systématique des droits humains. Par conséquent, face à la fièvre extractive, nous devons  soutenir les communautés et les encourager à protéger leurs vies, leurs territoires et leurs modes de vie traditionnels.

Les populations ont besoin d'être informées de la richesse spécifique du sous-sol de leurs territoires, des modes d'extraction, des techniques utilisées et des risques que l'extraction des minéraux peut faire peser sur la population. Face à l'arrivée d'investisseurs étrangers, les communautés doivent s'unir pour donner une réponse commune à l'intention de démarrer une activité extractive et signaler toute tentative de corruption de la part des autorités ou des entreprises elles-mêmes.

Alors que les États devraient être les premiers à protéger et à informer le public de ce que les opérations minières impliquent, il y a parfois des États qui jouent le rôle inverse, cachant des informations sur les effets néfastes de l'exploitation minière en étant les premiers intéressés à faire avancer les activités minières. Ainsi, des experts indépendants de la société civile doivent informer et accompagner la population dans le discernement et la décision de céder ou non l'usage de ses terres.

C'est une pratique courante pour les entreprises d'offrir à la population une aide économique, des emplois et une compensation financière pour la perte du territoire, cependant, une fois l'exploitation extractive commencée, elles ne tiennent jamais leur parole. D'où l'importance pour les collectivités locales de s'appuyer sur des conseillers juridiques indépendants et sur la société civile pour avoir les moyens d'exercer leurs droits en cas d'opposition au projet ou au moins pour avoir un support pour faire respecter les promesses faites par les entreprises et les gouvernements.

Ces dernières années, les entreprises extractives et les investisseurs ont développé des stratégies pour convaincre les communautés locales d’accepter les activités extractives sur leurs territoires. Les gouvernements, les entreprises et les investisseurs savent que le soutien de la communauté est essentiel au succès de leurs projets d'extraction et ils essaient de s'assurer le soutien des dirigeants.

Des stratégies, cependant, qui ne tiennent pas les promesses et le processus de consultation des communautés affectées se transforme en faux espoirs pour la population, car il n’est jamais respecté.

La gestion des ressources naturelles affecte énormément et directement les droits fondamentaux des communautés car la protection de la vie humaine, le respect du patrimoine culturel reçu des ancêtres et de l'environnement sont compromis. En outre, les cas de meurtres de défenseurs des droits humains et de harcèlement de communautés autochtones luttant pour leurs droits continuent de croître chaque année.

C'est pour cette raison qu'il est impératif que les gouvernements d'Afrique et d'Europe s'impliquent dans les négociations de traités juridiquement contraignants. Ces traités devraient imposer des obligations directes aux entreprises dans leurs activités extractives mais, surtout, ces traités devraient protéger les modes de vie traditionnels des communautés autochtones et les cultures ancestrales liées à la terre et à sa valeur sacrée.

See, The Voice of Communities in the Management of Natural Resources   

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