Justice, Paix, Intégrité<br /> de la Création
Justice, Paix, Intégrité<br /> de la Création
Justice, Paix, Intégrité<br /> de la Création
Justice, Paix, Intégrité<br /> de la Création
Justice, Paix, Intégrité<br /> de la Création

Hamas, terroriste ou militant ?

Butembo 23.04.2025 Jpic-jp.org Traduit par: Jpic-jp.org

Une enquête du New York Times a révélé l'existence d'une police secrète à Gaza, dirigée par Yahya Sinwar, le feu chef du Hamas. De l’auteur, Nimrod Birsha, qui dans son blog publie toute une série d’articles de toute évidence partisans, on n’a pas d'informations spécifiques ; il est donc difficile d'évaluer la fiabilité de toutes et de chacune de ses informations qui toutefois soulignent une perspective trop souvent oubliée.

Dans son enquête, le chef du Hamas disposait d'une police secrète pour réprimer la dissidence à Gaza, révèle le New York Times. Cette police secrète, nommée Service général de sécurité (GSS) était au service du chef du Hamas, Yahya Sinwar, et avait pour mission de surveiller les habitants de Gaza qui montraient des signes de désaccord et de réprimer toute dissidence. Des documents saisis ont montré que le GSS comptait 856 agents et que ses dépenses mensuelles s'élevaient à 120 000 dollars. Selon cette enquête, le Hamas, avant le 7 octobre, en contrôlant sans cesse ses habitants avait la possession intégralement de la bande de Gaza et les sept dossiers des services de renseignement du Hamas  dépeignent Yahya Sinwar en Big Brother, faisant taire souvent violemment toute voix discordante. Cependant, toutes les informations du New York Times datent d'avant le 7 octobre. Les frappes israéliennes ont sans doute sérieusement perturbé le fonctionnement de cette police secrète. 

De son côté Nimrod Birsha parle d’une Police secrète adultère. « Parmi les milliers de dossiers saisis dans les tunnels du Hamas, une documentation sur une police secrète d'un genre…. Islamique. Comme toute police secrète qui se respecte, celle-ci était sous la direction exclusive de Sinwar ».

Dans son article il mentionne « ce qu'a rapporté un article du New York Times, basé sur des sources de renseignement et une série de documents obtenus par le journal américain auprès de responsables du renseignement israélien, découverts pendant la guerre dans la bande de Gaza ». Après quoi il ajoute que le Service général de sécurité (GSS) « obtenait ses informations grâce à un réseau de lanceurs d'alerte. Certains d'entre eux informaient des agissements de leurs voisins. Des dossiers ont été ouverts dans l'unité (le GSS) pour les Gazaouis qui ont participé à des manifestations contre le gouvernement, critiqué publiquement le Hamas - et dans des cas plus inhabituels, les autorités de Gaza ont même suivi les citoyens pour vérifier s'ils avaient des relations extraconjugales ».

Selon Nimrod Birsha, certains documents « comprennent des informations sur au moins 10 000 citoyens gazaouis qui sont devenus des cibles de surveillance et de collecte de données par les services de renseignement du Hamas. Le New York Times a eu l'occasion d'examiner sept dossiers différents – compilés entre octobre 2016 et août 2023. L'un des participants est un journaliste de Gaza, Ihab Passos, qui a raconté au journal plusieurs incidents au cours desquels il a eu affaire aux membres de l'unité : ‘Nous sommes bombardés par l'occupation et victimes d'intimidation par les autorités locales’, a-t-il écrit, décrivant la situation actuelle des habitants de Gaza ».

En particulier il parle d’un document obtenu par le journal américain qui « est une présentation de 62 diapositives traitant des activités de l'unité Hamas. Il a été compilé quelques semaines avant le 7 octobre et montre à quel point le GSS du Hamas a pénétré la vie des citoyens de Gaza. Les membres de l'unité ont suivi les journalistes ou ceux qui se comportaient de manière ‘immorale’, ont conduit à la suppression de messages contenant des critiques sur les réseaux sociaux et ont vu toute protestation politique comme une menace qui doit disparaître de la surface ».

Ainsi le GSS du Hamas serait « l'une des trois armes puissantes que l'organisation utilise dans la bande de Gaza. À cela s’ajoutent le mécanisme de renseignement militaire qui s’occupe d’Israël et le mécanisme de sécurité interne du gouvernement de Gaza, qui est subordonné au ministère de l’Intérieur. Les documents saisis dans la bande de Gaza révèlent que l'organisation de sécurité générale de l'organisation terroriste comptait 856 membres avant la guerre – et que son budget mensuel était de 120 000 dollars. Parmi les militants, 160 étaient responsables de la diffusion de la propagande du Hamas et d'attaques contre les opposants de l'organisation terroriste dans le pays et à l'étranger. Le sort de l'unité est actuellement incertain – en partie à la lumière des dégâts causés par Israël au régime du Hamas ».

L'activité du GSS, en plus d’assurer la sécurité personnelle des hauts responsables de Hamas, aurait servi à réprimer les manifestations « Badna Na'ish » - nous voulons vivre - qui ont éclaté (2014) dans la bande de Gaza en raison du manque d'électricité et le coût de la vie et aussi à surveiller les membres du Jihad islamique, la plus petite organisation de Gaza, qui collabore très souvent avec le Hamas.

Dans l'un des documents, figure « le nom d'Ihab Pasfus, un journaliste gazaoui. Le document indique qu'il a été arrêté en août dernier (2024) alors qu'il se rendait à une manifestation, qu'on lui a ordonné de quitter les lieux et que son téléphone portable lui a été confisqué. Après avoir fouillé son téléphone, le document indique qu'il entretient des contacts avec des ‘personnes suspectes’ en Israël. Le document déclare également : ‘Nous proposons de le museler. C'est un homme plein de haine, qui ne fait qu'exacerber les problèmes dans la bande de Gaza’ ». Des membres du GSS auraient ensuite « utilisé son téléphone pour envoyer des messages de flirt à une collègue. ‘Ils voulaient me faire un offenseur de la morale’, a-t-il déclaré ». Le document énumère plusieurs manières de gérer un problème, la première étant la diffamation. « ‘Si vous n'êtes pas avec eux, vous devenez athée, infidèle et pécheur’, a déclaré le journaliste gazaoui, qui a confirmé qu'il soutenait les manifestations et les critiques du Hamas, mais a rejeté les allégations selon lesquelles il serait en contact avec des gens en Israël ».

« Quoi qu'il en soit - et bien qu'il ne ressorte pas clairement des documents que le Hamas continue à gérer son organisation de sécurité générale, selon le journaliste gazaoui, son influence continue d'être significative sur ce qui se passe dans la bande de Gaza, même après le début de la guerre. Lorsqu'il a filmé des membres du Hamas battant des civils qui se battaient pour une place devant la boulangerie, sa caméra a été confisquée. Lorsqu'il a porté plainte, on lui a demandé d'arrêter ses reportages qui compromettent la stabilité du front intérieur ; ‘J'ai dit que je rapportais la vérité - et que cela ne lui ferait pas de mal - mais cela est tombé dans l'oreille d'un sourd. Nous ne pouvons pas vivre ici tant que ces criminels restent au pouvoir ».

David Cameron, ancien Premier ministre britannique et actuel secrétaire aux Affaires étrangères, a ainsi critiqué la BBC pour sa réticence à qualifier le Hamas de groupe terroriste. Cameron a qualifié les actions du Hamas d'« inhumaines » et a exhorté la BBC à revoir sa position éditoriale, déclarant : « Ce sont des terroristes. Si vous enlevez des grands-mères, des bébés, violez des gens, tuez des enfants devant leurs parents... que faut-il de plus pour que la BBC dise : ce sont des terroristes ? » ​

La BBC, de son côté, a défendu sa politique éditoriale, affirmant qu'elle utilise le terme « terroriste » uniquement lorsqu'il est attribué à d'autres, comme le gouvernement britannique, afin de maintenir une neutralité dans sa couverture journalistique. Un porte-parole a déclaré : « Personne ne peut ignorer la nature horrible des actes du Hamas en consultant les informations de la BBC ». ​Pendant de nombreuses années, la BBC a évité d'utiliser le terme « organisation terroriste » pour décrire le Hamas en les appelant Militants, mais depuis quelque temps la BBC les appelle uniquement « Hamas ». En réalité, il est difficile d’être équidistant quand il y a un conflit, surtout si la violence exprime la haine qu’il y a des deux côtés. Ce qui en tout cas devrait faire pencher l’opinion est la constatation de la misère des habitants de la bande de Gaza, leur dépendance de l’aide extérieure et tout l’argent dépensé pour construire les centaines de km de tunnel et pour amasser des armes sophistiquées.

Laisser un commentaire

Les commentaires de nos lecteurs (1)

Bernard Farine 28.04.2025 Le texte semble vraisemblable. Il semble que les opposants internes au Hamas manifestent encore plus aujourd'hui. En parallèle, Netanyahu veut se séparer du chef du Sin Beth car ce dernier aurait refusé de surveiller ses opposants politiques.