Voici une version adaptée en français du contenu de l’article “The Restoration Plan for Hamas Comes into Focus” Steven J. Frank - 22 octobre 2025 - Times of Israel Blogs. La stratégie du Hamas, qui confirme que le boulot de dé-hamasification n'est pas terminé
L’auteur affirme qu’un processus discret de réhabilitation politique du Hamas - Le plan de restauration du Hamas prend forme - est actuellement en cours, orchestré principalement par le Qatar, avec le soutien de la Turquie et la coopération tacite de l’Égypte. Ce processus, selon lui, se déroule sous l’apparence d’un projet diplomatique de « stabilisation de Gaza » et de « transition vers un gouvernement d’union palestinien technocratique ».
Un plan habilement présenté comme une paix négociée
Officiellement, le projet consiste à favoriser un cessez-le-feu durable à Gaza, à mettre en place une administration civile neutre et à ouvrir la voie à une reconstruction internationale du territoire.
Mais Steven J. Frank soutient que ce discours cache un objectif plus profond : rendre au Hamas, sous une forme remaniée, une place centrale dans la gouvernance de Gaza — et par ricochet, dans la politique palestinienne.
Selon lui, ce scénario s’appuie sur trois éléments clés :
Le rôle du Qatar et de la Turquie
Le texte insiste sur le rôle moteur du Qatar, principal médiateur depuis le début de la guerre. Doha cherche à préserver le Hamas comme levier d’influence régionale et à se poser comme acteur incontournable du dialogue israélo-palestinien.
La Turquie d’Erdogan, quant à elle, soutient ce projet pour renforcer sa stature de puissance musulmane protectrice de la cause palestinienne, tout en maintenant des canaux avec Israël et les États-Unis.
Les deux pays, selon Frank, s’appuient sur la diplomatie américaine — et notamment sur la volonté de Donald Trump (ou de ses conseillers proches) d’obtenir un succès politique rapide et visible avant les élections présidentielles américaines. Ce succès pourrait être présenté comme « la paix retrouvée à Gaza », même si, dans les faits, il s’agirait surtout du retour en force d’un Hamas affaibli mais intact.
L’Égypte et les calculs de sécurité régionale
L’Égypte, bien que traditionnellement hostile au Hamas, aurait tout intérêt, selon l’auteur, à stabiliser la frontière de Rafah sans s’engager militairement.
Un Hamas « domestiqué » sous supervision qatarie permettrait au Caire :
Le risque d’un retour masqué du Hamas
L’article met en garde contre une erreur stratégique : en cherchant la paix trop vite, la communauté internationale pourrait réinstaller au pouvoir le même mouvement islamiste qu’elle prétendait éradiquer.
Le Hamas, selon Frank, serait prêt à se « fondre » dans une administration civile et à changer de façade politique (nouveau nom, nouveaux visages), tout en conservant son influence militaire et idéologique en sous-main.
Ainsi, un « gouvernement d’unité » financé par les États du Golfe, soutenu par la Turquie et toléré par l’Égypte, pourrait rapidement devenir un Hamas reconstitué, bénéficiant d’une légitimité internationale nouvelle.
En conclusion : une victoire politique du Hamas sous un autre nom
Steven J. Frank conclut que le plan de restauration du Hamas est désormais clair :
il ne passe pas par la force des armes, mais par la diplomatie, la fatigue de la guerre et la recherche d’une stabilité illusoire.
Sous couvert de reconstruction et de paix, il risquerait de donner au Hamas la reconnaissance politique que ses attaques avaient rendue impensable un an plus tôt.
Voir The Restoration Plan for Hamas Comes Into Focus
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