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Afghanistan : l'occupation américaine et la pédophilie galopante

Piccole note 19.08.2021 Mondo Traduit par: Jpic-jp.org

Le sort des femmes afghanes est très préoccupant. La tragédie de ce pays n'est pas née avec les talibans, mais de près de cinquante ans de guerre ininterrompue. Et les États-Unis ne font pas partie de la solution, mais du problème

Si bien que leur retrait n'est pas le drame qu'on raconte, mais un développement évident de l'histoire qui, sans résoudre du tout les problèmes de l'Afghanistan, en élimine un, et non des moindres.

Revenons donc aux femmes afghanes, qui certainement, comme d'autres, aiment leurs enfants. Et qui pendant les années d'occupation nord-américaine, ont vu leurs enfants emmenés par des membres des forces armées afghanes, ceux sous supervision nord-américaine, et devenir la proie des pédophiles qui abondaient dans leurs rangs.

C'est ce qu'a révélé en 2018 le New York Times, journal faisant autorité, qui rendait compte d'une commission d'enquête nord-américaine chargée d'enquêter sur le phénomène. Elle avait constaté que cette perversion existait dans les rangs de l'armée afghane et que l'armée américaine fermait les deux yeux pour ne pas déranger ses askaris.

« De 2010 à 2016 - écrit le New York Times -, l'armée nord-américaine a demandé d'enquêter sur 5 753 cas au sein des unités militaires afghanes pour vérifier d'éventuels cas de 'violations graves des droits de l'homme'. Si on en faisait le constat, la loi nord-américaine exigerait que l'aide militaire soit retirée à l'unité incriminée ». « Ce qui n'est jamais arrivé ».

« C'est le résultat d'une enquête à propos des abus sexuels sur mineurs par les forces de sécurité afghanes et de l'indifférence de l'armée américaine face à ce crime », selon le rapport de Sigar, l'institut spécial afghan pour la reconstruction.

« Le rapport [...] fut considéré comme tellement explosif qu'il fut initialement marqué comme Secret / Pas à l'étranger », c'est-à-dire secret et qui ne doit pas être divulgué à l'étranger, « avec la recommandation qu'il reste classé [ie secret] jusqu'au 9 juin 2042 ».

« Le rapport [...] est détaillé mais, du moins dans la partie publique, ne répond pas aux questions sur le caractère des abus sexuels contre les enfants dans l'armée et la police afghanes et sur la façon habituelle de l'armée nord-américaine de tourner ailleurs les yeux, ignorant la pratique répandue du bacha bazi, ou « jeu d'enfant », c'est-à-dire le fait que les commandants afghans gardaient avec eux des enfants mineurs comme esclaves sexuels ». Apparemment, cette pratique ignominieuse était répandue en Afghanistan, en particulier parmi les puissants. Le rapport stigmatisait l'indifférence du commandement américain sur la question.

Malheureusement, explique le NYT, « l'étendue complète de ces incidents ne sera peut-être jamais connue », étant donné les réticences (évidentes) du commandement de l'armée américaine. « Sigar a déclaré avoir ouvert une enquête sur le bacha bazi à la demande du Congrès et en réponse à un article du New York Times de 2015 qui décrivait la pratique comme ‘rampante’. L'article disait que les soldats américains qui se sont plaints avaient vu leur carrière ruinée par leurs supérieurs, qui les avaient encouragés à ignorer la pratique ».

Le NYT rapporte donc quelques cas : « Un ancien officier des forces spéciales, le capitaine Dan Quinn, avait battu un commandant afghan pour avoir gardé un garçon enchaîné à son lit comme un esclave sexuel. Il a déclaré qu'à la suite de cet épisode, il avait été relevé de son poste. « Nous mettions au pouvoir des gens qui auraient fait des choses pires que les talibans », a déclaré le capitaine Quinn au moment de quitter l'armée.

Et encore : « Le sergent de première classe Charles Martland, un béret vert très décoré, a été contraint de quitter l'armée après avoir passé à tabac un commandant de la police locale afghane à Kunduz qui était un violeur d'enfants. Le sergent Martland était furieux après que le commandant afghan eut kidnappé un garçon, l'eut violé puis battu la mère du garçon alors qu'elle tentait de le sauver ».

Enfin, « l'article du Times cite également la mort suspecte de Lance Cpl. Gregory Buckley Jr, un marine nord-américain qui a été tué au poste de contrôle où il était stationné avec un commandant afghan, connu pour avoir une suite de garçons bacha bazi. Le caporal Buckley s'était plaint de ce commandant et a été tué, avec deux autres marines, par l'un des hommes de l’officier accusé « (il est probable qu’à l'époque le meurtre ait été attribué aux talibans).

Si les commandants américains ont fermé les yeux sur des crimes aussi graves, on peut imaginer qu'il en soit de même pour des crimes de portée moindre ou égale, tels que le viol, le vol, le harcèlement et le meurtre. Et il est évident que les responsables de ces crimes, qui étaient légion, comme le réseau d'informateurs au service des nord-américains, veulent maintenant fuir le pays, se mêlant à ceux qui le font en désespoir de cause.

Peut-être que cette dérive, qui n’est peut-être pas seulement afghane, explique plus que tout autre raison le taux monstrueux des suicides parmi les anciens combattants de l'armée américaine. Un rapport du Veterans’ Department rapporte qu'en 2019 on en a enregistré 17 par jour, en croissance par rapport aux années précédentes, qui avaient enregistré des chiffres légèrement inférieurs.

Parallèlement à la pédophilie, d'autres crimes ont fleuri pendant l'occupation nord-américaine. Pas par la faute directe des États-Unis, peut-être, mais certainement à cause de la déstabilisation permanente causée par leur présence militaire. Déstabilisation qui a plongé un pays déjà pauvre dans la misère absolue.

Je me souviens d'un documentaire de la RAI (Radio-Télévision Italienne) dans lequel des Afghans racontaient que des véhicules tout-terrain aux vitres obscurcis kidnappaient des jeunes et des enfants, qu’on retrouvait ensuite sans leurs organes vitaux.

Je n'ai pas trouvé ces documentaires anciens et la mémoire seule ne suffit pas. Mais j'ai trouvé des articles sur le trafic d'organes en Afghanistan, notamment des reins, à tel point qu'Arab News définit ce pays comme « la nation avec un seul rein » (sur la vente de reins, voir aussi le NYT : « En Afghanistan, le boom du commerce des reins s'attaque aux pauvres »).

Bien sûr, on peut écrire plus librement sur le trafic des reins, mais il est plus difficile de toucher au trafic des organes les plus vitaux, comme le cœur, le foie et d’autres encore, car cela tue les malheureux « donneurs ». Mais ceux qui font le commerce des reins, en général, proposent également d'autres « produits ».

Au cours de ces années, le trafic d'enfants a aussi prospéré. Comme le dénonçait Save the children en 2011, en Afghanistan les enfants sont « vendus, exploités au travail et souvent contraints à la prostitution ».

Sommes-nous sûrs que le régime taliban sera une perspective pire que les horreurs qui l'ont précédé sous la complaisance des États-Unis ?

Voir l'original Afghanistan: l'occupazione Usa e la pedofilia dilagante. Voir aussi pour comprendre la gravité de l’affaire : En Afghanistan, les pratiques pédophiles minent l’armée et la police ;

Esclaves sexuels en Afghanistan : les soldats américains avaient pour instruction de se taire

Omerta de l'armée américaine sur la pédophilie au sein de la police afghane ;

Des élus américains dénoncent des cas d'esclavage sexuel dans l'armée afghane

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Les commentaires de nos lecteurs (2)

Paul Attard 09.10.2021 Article très intéressant. Sont-ils naïfs ou cyniques ces dirigeants du monde qui se parent d'intentions humanitaires pour régenter les autres nations à leur façon, les nord-américains étant les plus « exemplaires » mais non les seuls ? La déroute devant les Talibans fera-t-elle réfléchir sur l'inanité et les dérives de ces politiques interventionnistes ?
Dario P 14.10.2021 Mi fa molto piacere che questo blog riporti informazioni plausibili; informazioni che portano informazione; informazioni che non sono di parte; informazioni che non forniscono al consiglio d amministrazione di queste grandi corporazioni scusanti per i loro canali televisivi che portano molto spesso disinformazione ed odio in alcuni casi; ma questo blog di Fr GP da la vera ragione del giornalismo: informazione , fatti e cronaca non di parte ma per dare al lettore gli strumenti necessari per leggere e dibattere. Saluti